Plus cubain, tu meurs. Le café Versailles, iconique établissement bordant l’interminable boulevard calle Ocho de Miami, est le carrefour des anti-castristes, des politiciens et des journalistes. L’aorte de Little Havana.
Comme cette adresse, la Floride est un passage obligé pour les candidats à la présidence des Etats-Unis. Un «swing-state», ballottant entre démocrate et républicain au gré du vote de la communauté hispanique croissante, 4,8 millions en 2014, soit 18% de l’électorat, la troisième plus importante concentration de Latinos après la Californie et le Texas.
Avec ses commentaires racistes (surtout envers les Mexicains) et son plan de déportation de 11 millions de sans-papiers, Donald Trump a fâché pas mal d’immigrés. Mais pas forcément les Cubains, qui votent traditionnellement républicain. Et qui sont parfois eux-mêmes des modèles de xénophobie.
«Talk to the journalist! He wants to know about the fucking Muslims in this country» (Parlez au journaliste. Il veut en savoir plus...