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Vingt mille bébés sous la loupe

25 févr. 2011, 04:15

Etudier l'impact de l'environnement sur le développement humain: c'est l'un des objectifs d'une vaste étude scientifique portant sur 20 000 enfants nés en France. Ils seront suivis du berceau à l'âge adulte.

Lancée le mois prochain et pilotée par l'Institut national d'études démographiques et l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, cette étude constitue une première en France. Baptisé Elfe (Etude longitudinale française depuis l'enfance), le projet consiste à suivre 20 000 bébés nés cette année «afin de mieux comprendre comment leur environnement affecte, de la période intra-utérine à l'adolescence, leur développement, leur santé, leur socialisation et leur parcours scolaire», expliquent les auteurs de l'étude dans une note.

Il s'agira, par exemple, de voir comment des expériences vécues pendant les premières années de vie, voire in utero, peuvent influencer des maux futurs tels que l'obésité, l'asthme, les allergies, certains troubles mentaux, le diabète ou des maladies cardiovasculaires.

Evalué à plusieurs dizaines de millions d'euros, le projet peut compter pour l'instant sur le soutien des ministères de la Santé, de l'Ecologie et de la Recherche. «Seul le début de l'expérience est assuré financièrement. On espère qu'un fonds pourra être créé à plus long terme», a expliqué Henri Leridon, conseiller scientifique, responsable de la préparation de cette étude entre 2003 et 2010.

Des expériences de ce type ont été conduites en Grande-Bretagne dès 1946, puis aux Etats-Unis, au Canada, en Irlande, en Ecosse, aux Pays-Bas et en Australie.

Les 20 000 bébés seront choisis sur la base du volontariat dans 350 maternités sélectionnées. Toutes les femmes appelées à accoucher en 2011 devraient recevoir un courrier de leur Caisse d'allocations familiales les informant de cette opération. «Si l'on se base sur les études préparatoires que nous avons réalisées dans certains départements, nous ne devrions pas avoir de mal à trouver des volontaires», estime Henri Leridon.

Les enfants seront suivis jusqu'à leur 18e anniversaire au moins, au-delà si possible. /ats-afp

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