Les Suisses, c'est connu, voyagent beaucoup à l'étranger. Ils disposent maintenant d'un nouvel outil informatique pour s'informer des risques et des précautions à prendre à leur destination de vacances. Le Département fédéral des affaires étrangères a lancé jeudi une application pour smartphone.
Gratuite, l'application itineris peut être téléchargée en français, allemand ou italien et fonctionne avec les systèmes iOS ou Android. Elle permet de consulter directement sur un smartphone ou une tablette numérique les conseils aux voyageurs du DFAE. L'application donne aussi accès aux adresses utiles et à leur localisation et permet de prendre contact en cas d'urgence avec la "helpline" du DFAE, active 24h sur 24 depuis un an.
Alerte par SMS
Il y a un an précisément, le département lançait aussi la plateforme Internet itineris où les Suisses en partance peuvent s'enregistrer et donner des indications sur leur itinéraire. Ce service permet d'alerter le voyageur par SMS en cas de détérioration subite de la situation sécuritaire dans le pays visité.
A ce jour, plus de 25'746 personnes se sont enregistrées. Depuis début 2013, une dizaine d'alertes ont ainsi pu être communiquées à des voyageurs via SMS.
Garder l'oeil ouvert
Mais attention, ce service ne dispense pas de garder les yeux ouverts, met en garde Esther Leupp, cheffe du service Conseils aux voyageurs au Centre de gestion des crises du DFAE. "Si vous voyez qu'il se passe quelque chose, n'attendez pas notre SMS, regardez autour de vous et informez-vous!"
Et lorsqu'un pays est formellement déconseillé par le DFAE parce que l'Etat n'y assure plus la sécurité, le voyageur qui s'y rend malgré tout ne recevra pas de message d'alerte.
Enfin, une autre nouveauté est disponible dès jeudi sur demande au DFAE: un dépliant de la "helpline", muni d'une carte détachable à glisser dans ses bagages. Il sera aussi bientôt distribué avec chaque nouveau passeport suisse.
Pas de baguette magique
La protection consulaire s'occupe de quelque 1000 nouveaux cas par année. Après une nette augmentation entre 2009 et 2012, ce nombre semble se stabiliser, a expliqué Andreas Maager, chef du Centre de service aux citoyens. Et ce notamment grâce aux nouveaux services mis en place.
Mais un consulat ne peut pas tout faire, met-il en garde: impossible par exemple de faire un nouveau passeport en 15 minutes pour un voyageur en rade dans un aéroport. Ou d'intervenir auprès de la justice locale pour faire libérer un ressortissant helvétique. La protection consulaire ne peut qu'assister la personne dans ses démarches et s'assurer qu'elle obtienne les soins et la sécurité nécessaire.