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Soutien et conseils aux parents

Des spécialistes des enfants de zéro à quatre ans.

21 juin 2016, 01:01
Nouveaux locaux pour les consultations de puericulture de la Croix-Rouge



La Chaux-de-Fonds 17 avril 2012

Photo R Leuenberger CROIX-ROUGE LA CHAUX-DE-FONDS

Mon bébé pleure beaucoup, ne passe toujours pas ses nuits, tarde à marcher… Rien de plus normal que d’être emprunté face à ce petit bout-de-chou aux rythmes parfois déconcertants. L’arrivée d’un enfant est souvent source de questions, voire d’inquiétudes pour les jeunes mères et pères. C’est pourquoi les centres de puériculture de la Croix-Rouge, spécialistes des bambins de zéro à quatre ans, ont pour vocation d’accompagner et soutenir les nouveaux parents. « En effet, on ne nait pas parents, on le devient », souligne Sandrine Veaute Rey, responsable du secteur enfance de la Croix-Rouge neuchâteloise. Les infirmières puéricultrices officient sur plusieurs sites (8 lieux de consultation dans le canton de Neuchâtel, 12 dans le Jura), tout en assurant une permanence téléphonique quotidienne les jours ouvrables (8-9h pour Neuchâtel, 8-10h pour le Jura).

Parler de ses préoccupations

Le champ de compétences des infirmières puéricultrices est large. Il va de l’allaitement au sevrage, en passant par l’alimentation, le sommeil, le développement psychomoteur, l’éducation et les soins. Leurs compétences s’étendent jusqu’à la prévention (accidents domestiques, hygiène dentaire…) et aux interactions au sein de la famille. «Le centre est un lieu où les mamans et les papas peuvent déposer leur valise et parler de tout ce qui les préoccupe», explique Sandrine Veaute Rey. Par exemple un état d’épuisement provoqué par un bébé qui se réveille chaque nuit ou la détection d’une dépression post-partum. «En cas de doute, nous proposons à la maman d’évaluer son état de fatigue et son état psychologique grâce à un questionnaire.. Cela permet de cerner le problème et, si nécessaire, de mettre en place des mesures.»

Les infirmières puéricultrices renseignent les parents sur le développement de leur bambin, dont les besoins évoluent relativement rapidement. «Ce qui est valable pour un nouveau-né ne l’est plus à 3 mois», résume Christine Fornasini Stemer, responsable du Centre de puériculture de Delémont. «Nos conseils évoluent au fil de la croissance de l’enfant. Cela dit, notre rôle consiste surtout à renforcer et soutenir le développement des compétences des parents, car la plupart du temps ils possèdent la solution.» «Parfois, juste le fait de pouvoir mettre des mots sur une préoccupation permet de dissiper une inquiétude et de prendre de la distance», ajoute pour sa part Sandrine Veaute Rey. Lorsque les mamans reviennent avec leur deuxième bébé, c’est l’occasion pour elles d’aborder d’autres questions à propos de l’ainé, comme l’apprentissage de la propreté ou la fixation des limites.

Maisons vertes

Le travail des infirmières spécialisées ne se limite pas à consulter dans les centres de puériculture: elles se rendent en maternité deux fois par semaine auprès des accouchées, animent – avec d’autres professionnel-le- s des ateliers thématiques (« comment gérer les frustrations ? » ou «comment faire manger des légumes aux enfants ?» par exemple) et travaillent beaucoup en réseau. Elles collaborent notamment avec l’Association jurassien d’accueil des migrants et Recif, le centre féminin d’échanges interculturels actif dans le canton de Neuchâtel. «Nous adaptons nos outils à des familles qui ne parlent pas forcément français, tout en restant ouvertes aux traditions d’autres pays», précise Christine Fornasini Stemer. Les infirmières puéricultrices officient également comme relais, en réorientant au besoin les parents vers le planning familial, le service de garde d’enfants malades, le réseau des mères de contact (prestation de la Croix-Rouge neuchâteloise) ou les Cartons du cœur, entre autres. Elles encouragent mères et pères à pousser la porte des fameuses «maisons vertes», inspirées par la psychanalyste Françoise Dolto. Baptisées la Trottinette et la Courte échelle en terres neuchâteloises, la Bulle verte et la Puce verte dans le Jura, elles favorisent le développement de la santé psychique des enfants et leurs parents. Ces lieux où l’on vient pour échanger et se ressourcer contribuent à l’intégration sociale et culturelle des familles.

Visites à domicile

Dans le canton de Neuchâtel, les puéricultrices ont suivi 2260 bébés en 2015. Elles ont effectué 43 visites à domicile, réservées à des naissances multiples et des situations psycho-sociales particulières. Les frais d’inscription s’élèvent à 86 francspour un enfant et 126 francs pour des jumeaux, les consultations sont ensuite gratuites.

Dans le canton du Jura, 1088 bébés ont été accompagnés l’an dernier. Les infirmières ont donné 2000 consultations dans les antennes du Centre de puériculture et 2176 à domicile. Leurs prestations sont gratuites, y compris les visites à domicile.

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