La société Alkopharma, basée à Martigny (VS), a été condamnée par la justice valaisanne pour avoir falsifié les dates de péremption d'un anticancéreux. Swissmedic a fait recours contre cette décision, estimant les sanctions trop légères.
Quatre responsables de l'entreprise ont été condamnés en 2016 par un tribunal valaisan à des jours-amende ou des peines pécuniaires. La mise en danger de la santé des patients n'a pas été retenue, raison pour laquelle Swissmedic a déposé un recours, a confirmé l'autorité de surveillance, revenant sur des informations du Matin Dimanche et de la SonntagsZeitung.
L'entreprise a falsifié les dates de péremption afin d'écouler son stock. Environ 100'000 flacons périmés de l'anticancéreux Thiotepa ont été vendus et administrés à des patients en Suisse et en France. Les médicaments contrefaits ont principalement été commercialisés en France. En Suisse, la plupart des grands hôpitaux sont concernés.
Le Thiotepa a une durée de vie de dix-huit mois, au-delà desquels il ne contient plus la dose de principe actif exigée. Certains flacons ont été vendus sept ans plus tard.
Suite à une dénonciation de l'agence française du médicament (Afssaps), Swissmedic avait ouvert, en novembre 2011, une enquête contre l'entreprise portant sur du Thiotepa sous-dosé. Environ un mois plus tard, elle avait suspendu son autorisation d'exploitation; une mesure "très rare", avait relevé le chef du secteur juridique, Andreas Balsiger.