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Santé: les tampons et serviettes contiennent toujours des substances nocives selon un test français

Alors que le Conseil fédéral veut baisser la TVA de 7,7% à 2,5% pour les produits féminins, une étude française révèle que les tampons et serviettes contiennent toujours des substances indésirables, dont certaines seraient dangereuses pour la fertilité.

22 févr. 2019, 16:29
Comme en 2016, les tests du magazine pointent la présence de substances potentiellement nocives dans les protections intimes féminines. (illustration)

Les produits d’hygiène corporelle féminine (tampons, serviettes hygiéniques et protège-slips) devraient être frappés d’un taux de TVA de 2,5% et non plus de 7,7%. Le Conseil fédéral a annoncé jeudi qu’ils seraient considérés comme des produits de première nécessité.

Or, cette bonne nouvelle est assombrie par les conclusions d’une étude française, menée par le magazine 60 Millions de consommateurs. Ce dernier a mis en évidence la présence, dans les protections féminines, de composants nocifs, notamment pour la fertilité.

Le site français avait déjà dénoncé la composition des serviettes et tampons dans un test effectué en 2016. Curieux de voir si la situation avait évolué, il révèle que «les contaminations par des résidus de molécules à risque persistent». Sont notamment présents du glyphosate, des dioxines, des hydrocarbures aromatiques polycycliques, classés perturbateurs endocriniens, mais aussi des phtalates comme la DEHP, une substance potentiellement préjudiciable à la fertilité.

 

 

Certains vendus en Suisse

L’Institut national de la Consommation (INC), qui publie 60 Millions de consommateurs, a passé au crible plusieurs produits de plusieurs marques, dont certains sont vendus en Suisse, comme Always ou Tampax, concernés d’ailleurs par la présence de glyphosate. Des protections dites «bio» sont aussi pointées du doigt.

Le syndicat Group’hygiène a réagi en soulignant que «les rares substances détectées (…) le sont à l’état de traces, à un niveau largement inférieur aux seuils sanitaires», rapporte Le Figaro. Mais cet avis ne rassure pas l’INC, qui rappelle que des jeunes filles et femmes qui portent ces protections peuvent être au contact de résidus indésirables de manière chronique. L’institut plaide ainsi pour une plus grande transparence des marques sur la composition de leurs produits.

Des alternatives plus saines

Il existe des alternatives pour les femmes qui veulent éviter ces résidus nocifs, mais aussi pour celles qui ont des préoccupations d’ordre écologique: La cup, tout d’abord, qui consiste en un petit réceptacle en silicone qui se place à l’intérieur du vagin pour «récupérer» le sang. Il y a aussi la serviette lavable, qui remplace la jetable. Il s’agit bien sûr de privilégier les matières naturelles.

Dans le même genre, on trouve la culotte de règles, qui ressemble à une culotte classique mais qui est doublée à l’entrejambe pour absorber le flux. Il existe enfin des éponges menstruelles, qui existent depuis longtemps et qui reviennent à la mode, selon le site belge Ecoconso. On les place comme des tampons et elles récoltent le sang en s’imbibant. Mais certaines études restent sceptiques quant à l’hygiène de cette quatrième solution.

 

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