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Santé: la septicémie associée à un décès sur cinq dans le monde

La septicémie, infection très grave avec défaillance d’organes, provoque un décès sur cinq dans le monde, a révélé une étude de la revue médicale The Lancet. Plus de 40% de tous les nouveaux cas surviennent dans la petite enfance.

17 janv. 2020, 08:02
La septicémie est associée à un décès sur cinq dans le monde, soit deux fois plus qu’on ne le croyait auparavant.

La septicémie, ou sepsis, une infection très grave avec défaillance d’organes, est associée à un décès sur cinq dans le monde, soit deux fois plus qu’on ne le croyait auparavant. Telle est la conclusion d’une étude publiée jeudi dans la revue médicale The Lancet.

Les voies respiratoires touchées

L’infection des voies respiratoires basses (bronchites, bronchiolite, grippe, pneumonie…) est la cause sous-jacente la plus courante de ces décès, selon les chercheurs. L’analyse estime à 48,9 millions de cas de sepsis dans le monde en 2017 et à 11 millions le nombre de décès, soit un décès sur cinq dans le monde.

 

 

Plus de 40% de tous les nouveaux cas surviennent dans la petite enfance, chez les moins de cinq ans.

Le sepsis (terme médical proche de celui plus ancien de septicémie qui désigne une infection généralisée du sang) survient lorsque les organes d’une personne cessent de fonctionner correctement en raison d’une réponse inflammatoire excessive à une infection grave. Quand ce dysfonctionnement potentiellement mortel ne tue pas ses victimes, il peut créer des incapacités à vie.

«Vingt décès par minute»

La grande majorité des cas – 85% en 2017 – sont survenus dans des pays à revenus faibles ou moyens, et en premier lieu en Afrique subsaharienne, dans les îles du Pacifique Sud près de l’Australie et dans l’Asie du Sud, de l’Est et du Sud-Est.

Le nombre annuel de cas de septicémie au cours des deux dernières décennies a diminué de plus de 50% dans le monde. Pourtant, le sepsis contribue encore à près de 20% de tous les décès chaque année dans le monde, soit plus de 20 décès par minute.
Jordan Kempker et Greg Martins, deux spécialistes américains

«Le nombre annuel de cas de septicémie au cours des deux dernières décennies a diminué de plus de 50% dans le monde. Pourtant, le sepsis contribue encore à près de 20% de tous les décès chaque année dans le monde, soit plus de 20 décès par minute», notent dans un commentaire dans la revue, deux spécialistes américains Jordan Kempker et Greg Martins.

Les chercheurs s’alarment du nombre de décès «beaucoup plus élevé que ce qui avait été estimé précédemment, d’autant plus que cette maladie est à la fois évitable et traitable», relève l’auteur principal de l’étude, le Dr Mohsen Naghavi de l’Institut de métrologie et d’évaluation de la santé (IHME, Université de Washington).

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