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Santé: la première thérapie génique de Novartis a obtenu le feu vert suisse

La première thérapie génique de Novartis a été homologuée par Swissmedic, contre deux formes de cancer du sang. Le nombre d'établissements autorisés à administrer ce traitement sera dans l'immédiat très limité.

22 oct. 2018, 11:54
Ce premier représentant de la famille des médicaments à base de cellules T reprogrammées génétiquement (CAR-T) avait déjà décroché des feux verts américains en août 2017 et européens un an plus tard. (illustration)

Novartis a obtenu de Swissmedic l'homologation de sa première thérapie génique, le Kymriah (tisagenlecleucel), contre deux formes de cancer du sang en traitement de troisième ligne ou plus. Le prix du traitement, qui se présente sous la forme d'une perfusion unique, a été fixé à 370'000 francs.

Ce premier représentant de la famille des médicaments à base de cellules T reprogrammées génétiquement (CAR-T) avait déjà décroché des feux verts américains en août 2017 et européens un an plus tard.

Aux Etats-Unis, le prix du traitement peut atteindre 475'000 dollars (presque autant en francs). Novartis affirme vouloir travailler avec les autorités sanitaires de chaque pays dans le but d'établir "une tarification juste, basée sur la valeur du produit et supportable pour les systèmes de santé nationaux".

L'autorisation du gendarme helvétique des médicaments porte sur les indications contre la leucémie lymphoblastique aigüe à cellules B réfractaire, en rechute après greffe ou après au moins deux premières lignes de traitement chez l'enfant et le jeune adulte jusqu'à 25 ans, ainsi que contre le lymphome diffus à grandes cellules B réfractaire ou en rechute après une seconde ligne de traitement, souligne un communiqué publié lundi.

Restrictions non négligeables

Le nombre d'établissements autorisés à administrer ce traitement sera dans l'immédiat très limité, en raison de la complexité du processus, a indiqué Kay Moeller-Heske en conférence de presse. La responsable oncologie de Novartis Pharma Suisse a par ailleurs estimé à quatre ou cinq le nombre annuel de patients pédiatriques susceptibles de recevoir le Kymriah et a refusé de s'avancer sur un nombre de patients adultes.

Moins d'un mois après l'annonce de milliers de suppressions de postes en Suisse, le mastodonte pharmaceutique rhénan tient à souligner que le traitement sera aussi produit dès 2020 sur son site argovien de Stein.

La multinationale avait dévoilé fin août un projet d'investissement de 90 millions de francs dans son site argovien de Stein et d'y créer dans l'immédiat 260 nouvelles places de travail. A terme, la future ligne de production "swiss made" pourra occuper jusqu'à 450 collaborateurs. Les premiers lots de Kymriah doivent quitter l'usine début 2020 à destination des patients européens.

Développé en collaboration avec l'Université de Pennsylvanie, le Kymriah est pour l'heure manufacturé à échelle commerciale par les installations de Morris Plains, dans le New Jersey. Novartis dispose également de facilités de production au sein de l'Institut Fraunhofer de Leipzig, destinées principalement à alimenter les études cliniques.

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