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Santé: 30 à 50 millions supplémentaires seront investis pour maîtriser le cancer d'ici 10 ans

Sophia Genetics, le leader mondial de la médecine, souhaite contribuer au diagnostic d'un million de personnes d'ici 2020. Pour ce faire, l'entreprise compte investir 30 à 50 millions supplémentaires dans la recherche.

19 oct. 2016, 18:48
Sophia Genetics compte investir 30 à 50 millions en plus pour le cancer.

Sophia Genetics veut lever 30 à 50 millions supplémentaires pour maîtriser les cancers d'ici 10 ans. Le leader mondial de la médecine s'appuyant sur les données a annoncé mercredi à Genève sa volonté de contribuer au diagnostic d'un million de patients en 2020.

"Nous pensons que le cancer va devenir une maladie chronique" d'ici 10 ans, a dit devant la presse le co-fondateur et patron de l'entreprise Jurgi Camblong. En cinq ans, l'entreprise lancée au Parc d'Innovation de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et établie à St-Sulpice (VD) a connu un rythme de croissance annuel de 300%.

 

M. Camblong n'a pas souhaité dévoiler pour autant le chiffre d'affaires. Mais pour atteindre l'objectif qu'il fixe, 30 à 50 millions de dollars seront nécessaires. Un montant qui vient s'ajouter aux plus de 30 millions déjà injectés, notamment grâce au soutien depuis deux ans de deux milliardaires britanniques.

Une entrée sur les marchés financiers pourrait constituer une solution. "Nous nous y préparons", peut-être dès 2017 ou plus tard, a également expliqué le patron.

200 hôpitaux au total

Sophia Genetics a notamment donné naissance à SOPHiA, l'intelligence artificielle aujourd'hui la plus utilisée au monde pour la médecine s'appuyant sur les données. En analysant les données génomiques partagées par les 200 hôpitaux utilisateurs sur une plate-forme analytique, SOPHiA participe quotidiennement au diagnostic de plus de 200 patients.

 

Une progression qui s'est multipliée par plus de trois en un an. Plus de 500 spécialistes ont accès à ces données. Parmi eux figurent les représentants d'une dizaine d'hôpitaux en Suisse, dont les HUG et le CHUV.

Selon le président du Campus Biotech et directeur de l'EPFL Patrick Aebischer, ce type de startup apporte la "valorisation économique" indispensable à la recherche. "Le secteur public ne le fait pas aussi bien". Sophia Genetics contribue à ouvrir une nouvelle période de la médecine, explique le président du Campus Biotech.

Côté autorités, le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet insiste sur l'importance des conditions-cadres pour améliorer la capacité d'innovation de la région lémanique. Parmi elles figurent le maintien de la participation au programme de recherche européen, un accès suffisant pour les employés extra-européens et une mise en oeuvre de l'initiative contre l'immigration de masse rassurante pour tous les acteurs.

 

La dernière technologie présentée en octobre par l'entreprise permet aux cliniciens d'identifier rapidement le traitement le plus susceptible de soigner la tumeur des patients, en fonction de leur profil génomique. Ils sont aussi menés vers des essais cliniques lorsque les solutions thérapeutiques n'existent pas encore.

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