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Quartz dans la ligne de mire

07 mars 2011, 12:03

Le jeu des pronostics reste très ouvert au sujet du palmarès du Prix du cinéma suisse 2011 bientôt proclamé. Les lauréats potentiels goûtent ces jours au stress précédant cette cérémonie durant laquelle des talents romands devraient être reconnus, voire confirmés.

Après les Césars et les Oscars fêtés voilà plus d'une semaine, la saison des prix de cinéma se poursuit avec la 14e remise du Prix du cinéma suisse: les Quartz. Un gala organisé samedi prochain à Lucerne va récompenser le meilleur du cinéma helvétique de l'année et attirer maintes personnalités.

Pas moins de 35 prétendants convoitent un des neuf Quartz en jeu. Trois films se détachent avec trois nominations chacun: «Sennentuntschi» de Michael Steiner, «Der Sandmann» de Peter Luisi et «Stationspiraten» de Michael Schaerer. Suivent avec deux nominations «Cosa voglio di più» de Silvio Soldini et «La petite chambre» des Vaudoises Stéphanie Chuat et Véronique Reymond.

Ces cinq longs métrages se disputent le Quartz le plus convoité, celui de la meilleure fiction. La concurrence est d'autant plus rude qu'ils s'affirment dans des genres différents: drame, thriller- horreur ou tragi-comédie teintée de fantastique. Mais il ne serait pas surprenant que le film des Vaudoises le rafle.

Il s'agit de leur premier long métrage, aussi en course pour le Quartz du scénario. «La petite chambre» raconte la relation qu'un vieil homme (Michel Bouquet) noue avec une jeune femme fuyant dans son travail d'infirmière à domicile la douleur de la perte de son enfant mort-né.

Ce film reçoit un beau succès en Suisse romande avec près de 40 000 entrées depuis sa sortie le 19 janvier. Un Quartz raflé samedi serait un argument publicitaire supplémentaire pour ce long métrage à l'affiche outre-Sarine dès fin mars.

En cas de succès samedi, «Sennentuntschi» pourrait aussi jouer cette carte dans les cinémas romands où il sortira quelques jours après le palmarès. Ses producteurs pourront en outre mentionner qu'il s'agit du film helvétique le plus populaire l'an passé en Suisse: 116 000 entrées. Ce film d'horreur alpestre, inspiré d'une légende grisonne, n'a pour l'heure été exploité qu'en Suisse alémanique.

Pour le Quartz du documentaire, le Vaudois Jean-Stéphane Bron est semble-t-il le mieux placé dans la course avec «Cleveland contre Wall Street». Il est en concurrence notamment avec le Genevois Nicolas Wadimoff qui a signé «Aïsheen (still alive in Gaza)», ainsi qu'avec Béatrice Bakhti. Celle-ci a signé «Romans d'ados 2002-2008», série de quatre longs métrages observant l'évolution de sept adolescents vaudois sur sept ans. /ats

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