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Même en cas de greffe, la maladie d'Alzeihmer ne peut pas se développer chez le receveur

La maladie d'Alzheimer n'est pas contagieuse et ce, même en cas de greffe de méninges. Si les protéines actives de l'affection passe bien du donneur au receveur, elles ne permettent pas à la maladie de se développer.

29 mars 2016, 17:20
Contrairement à Creutzfel-Jakob, Alzheimer ne se transmet visiblement pas.

La maladie d'Alzheimer ne se transmet pas, selon une nouvelle étude autrichienne. Même les personnes ayant été infectées par des peptides bêta-amyloïdes lors d'actes médicaux ne développent pas l'ensemble du tableau clinique de la maladie.

Ces derniers mois, deux études d'une équipe austro-zurichoise et de chercheurs britanniques avaient suggéré la possibilité d'une certaine forme de propagation de la maladie d'Alzheimer.

Des dépôts de protéines bêta-amyloïdes qui signent généralement cette pathologie avaient été retrouvés à l'autopsie sur des personnes décédées relativement jeunes (entre 28 et 63 ans) de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.

Les sujets avaient été contaminés soit à la suite d'injections d'hormones de croissance issues d'extraits d'hypophyse humaine, soit de greffes de dure-mère. Ils n'avaient développé de leur vivant aucun symptôme d'Alzheimer et ne montraient pas non plus l'autre grande signature de la maladie, l'accumulation de protéines Tau.

Ces travaux suggéraient néanmoins que des "graines" de peptides bêta-amyloïdes pouvaient être transmises via certaines procédures médicales rares. Ce mécanisme avait déjà été décrit lors d'expériences sur des souris et les greffes de méninges, pratiquées pour accélérer la guérison lors d'opérations au cerveau, avaient été limitées.

La maladie ne se développe pas

L'équipe de Gabor G. Kovacs, de l'Université de Vienne, déjà signataire des précédents travaux, a voulu en avoir le coeur net. Sa nouvelle étude, publiée dans la revue Acta Neuropathologica, confirme que des peptides bêta-amyloïdes peuvent passer via la greffe au cerveau du receveur.

Au microscope, les agrégats se distinguent toutefois de l'aspect classique de la maladie d'Alzheimer. Ils restent à proximité des tissus opérés et ne se propagent pas dans d'autres régions du cerveau. Les patients ne présentaient pas non plus les caractéristiques accumulations de protéines Tau.

Il semble donc que contrairement à la maladie de Creutzfeldt-Jakob, qui avait été transmise à certains des patients considérés lors de greffes ou d'injections, l'Alzheimer ne soit pas en mesure de se développer de la même manière.

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