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Les CFF en ont ras le bol des casseurs

27 août 2011, 12:09

Bagarres et vandalisme: on ne compte plus les incidents qui accompagnent les matches de football. Les CFF paient un lourd tribut à cet égard. Il y a une semaine, des supporters du FC Lucerne et du FC Bâle se sont livrés à une bataille rangée dans la gare de Lucerne. En mai, des supporters du FC Sion ont vandalisé un convoi spécial des CFF après la finale de la Coupe. «Le transport des supporters entraîne des coûts non couverts de trois millions de francs par année en termes de sécurité et de réparations», souligne le porte-parole des CFF, Jean-Philippe Schmidt. Pour limiter la casse, l'entreprise a annoncé hier le lancement d'un projet pilote en partenariat avec les Young Boys. Jusqu'à la fin de l'année, c'est le club de foot bernois qui garantira la sécurité et la propreté à bord des convois spéciaux occupés par ses supporters.

Cette mesure concerne les cinq matches à l'extérieur qui restent à jouer cette année. Le premier train emmènera les supporters à Lausanne le 11 septembre. D'ici là, Young Boys mettra sur pied son propre service d'accompagnement dont les membres seront formés par la police des transports des CFF. C'est aussi le club qui s'occupera du contrôle des billets. Après chaque transport, il effectuera un contrôle du matériel roulant utilisé avec un employé des CFF. Si malgré tout il devait y avoir des dégâts, le club n'en sera pas rendu responsable. Les CFF prendront les frais en charge pour autant que les auteurs ne soient pas identifiés.

Le FC Sion dit non

La marge de manœuvre de l'entreprise est faible, dans la mesure où elle est soumise à une obligation de transport. Pour Andreas Meyer, directeur général des CFF, ce partenariat est un premier pas concret pour résoudre le problème du hooliganisme. La mesure sera étendue à d'autres clubs si les résultats sont concluants. Il reste à les convaincre. «A priori le FC Sion n'est pas intéressé», indique le directeur général, Dominique Massimo. Explication du chef de presse, Nicolas Pillet: «Nos supporters se déplacent en car. Les groupes sont plus petits et plus facilement contrôlables. Il y en avait 250 pour la Coupe de Suisse. Libre aux CFF d'organiser des convois spéciaux, mais nous partons du principe que celui qui encaisse le prix du billet doit aussi assurer la sécurité.»

Autres mesures

Les CFF ne sont pas les seuls à chercher des solutions. Aujourd'hui, tout le monde veut serrer la vis aux casseurs. Il est question de contrôles d'identité systématiques à l'entrée des stades, de ticket combiné (train+entrée au stade), voire de révision du concordat intercantonal sur les hooligans. Le 1er septembre, la Conférence des directeurs cantonaux de justice et police tiendra une table ronde avec les milieux concernés pour discuter de ces différentes mesures.

Le PDC prend les devants. Il tient lundi une conférence de presse à ce sujet. Il pourrait défendre à cette occasion l'adoption d'une loi fédérale contre le hooliganisme. «Tant mieux si les CFF prennent des mesures, mais cela ne suffira pas», souligne le président du parti, Christophe Darbellay. «On a laissé la situation dégénérer. Il faudrait commencer par appliquer plus strictement les mesures qui sont déjà possibles comme les interdictions de stade.» De son côté, le PDC valaisan Paul-André Roux a déposé en juin une motion qui exige une procédure de comparution immédiate des hooligans pris sur le fait. La motion est soutenue par le FC Sion.

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