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Les bolides d'antan reviennent à Berne

Le Grand Prix de Suisse renaît: ce dimanche, 370 bolides d'origine vont faire chauffer leurs moteurs à Berne, comme ils l'avaient fait de 1934 à 1954, lorsque la course automobile était le rendez-vous sportif le plus important du pays.

22 août 2009, 08:26

De 1934 à 1954, le Grand Prix de Suisse à Berne a connu 14 éditions, synonymes de sport, de performance mais aussi de glamour dans la capitale fédérale. Pendant quatre jours, outre la course des bolides à quatre roues, il y avait aussi des courses de motos, y compris avec side-car. A l'époque, plus de 100 000 personnes assistaient à la course chaque année. Les «Schumi» de l'époque avaient pour nom Rudolf Caracciola, Bernd Rosemeyer, Hans Stuck ou Juan Manuel Fangio. Les «flèches d'argent» avaient pour marque Ferrari, Maserati et Alfa.

Le trajet de Bremgarten, réputé dangereux, était aussi connu que les parcours de Nürburgring, Monte Carlo, Monza ou Silverstone. Lorsque le championnat du monde moto a été créé en 1949, puis le championnat de Formule 1 en 1950, il ne faisait aucun doute que le Grand Prix de Suisse devait en faire partie. Mais il en fut autrement. Après la tragédie du Mans, qui vit la mort de 81 spectateurs en tribune fauchés par une voiture, les courses de voiture furent interdites en Suisse.

Cinquante-cinq ans plus tard, le «Grand Prix Suisse Bern Memorial 2009» veut faire renaître la tradition. Un itinéraire préparé à l'ouest de la capitale (le trajet original n'existe plus que partiellement) accueillera demain 370 «oldtimer» de course, 300 voitures et 70 motos.

L'ensemble de la flotte ne vaut pas moins de 250 millions de francs. C'est ce joli «magot» qui partira de l'ouest de la capitale et y reviendra, après un tour par Frauenkappelen et Riedbach. «Jamais encore autant de voitures et de motos historiques ne s'étaient présentés au même endroit au même moment en Suisse», s'enorgueillit Adriano Cimarosti. Conseiller des organisateurs, le journaliste spécialisé avait vécu le premier Grand Prix de Suisse, en 1947, à l'âge de 10 ans.

Il avait pu voir les mécaniciens préparer les bolides juste avant le départ. Après 40 ans de journalisme pour «La Revue automobile», il est devenu un historien renommé du sport automobile.

La voiture au passé le plus prestigieux est peut-être «l'Auto Union type C» avec un moteur à 6 litres et 16 cylindres, qui a permis à Bernd Rosemeyer de gagner le Grand Prix en 1936. Installé dans le dos du conducteur, le moteur, capable d'aller jusqu'à 520 chevaux propulsait la voiture et ses 820 kilos à plus de 340 km /heure!

C'est Hans Joachim Stuck, ancien pilote de F1, qui pilotera l'engin le 23 août. Comme de juste, il est le fils d'Hans Stuck, qui avait triomphé à Berne en 1934. La Mercedes Benz 154, victorieuse en 1938 avec Caracciola, est une flèche argentée. Son moteur à 12 cylindres, placé sous les pieds du pilote, comptait 480 chevaux.

Troisième star, l'Alfa Romeo 159. «A l'époque d'immédiat après-guerre, l'«Alfetta» dominait les Grands Prix. De 1946 à 1951, elle est même restée invaincue dans 36 courses de suite», explique Adriano Cimarosti. La Ferrari 500, qui a gagné en 1952 et 1953, et la Maserati 4CLT et 250F, seront d'autres bolides à admirer demain. /RKU

Cet article est repris du site swissinfo.ch Traduction de l'allemand: Ariane Gigon

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