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Les alcootests sont imprécis mais se multiplient

26 févr. 2009, 08:47

Les appareils utilisés par les polices cantonales pour mesurer l'alcoolémie des automobilistes sont imprécis. La Confédération est au courant, mais n'y voit pas de problème. Au contraire, elle souhaite multiplier les alcootests à l'avenir.

L'Université de Zurich a publié hier deux études qui montrent que les alcootests utilisés par les polices cantonales indiquent des valeurs en moyenne 20% inférieures au taux d'alcool présent dans le sang. Les automobilistes profitent de cette imprécision. Un conducteur contrôlé avec moins de 0,8 pour mille dans le sang ne doit pas se rendre à l'hôpital pour y subir une prise de sang et s'en sort avec une amende moins salée. L'imprécision des alcootests est due à plusieurs facteurs mais essentiellement à un coefficient.

Celui-ci permet de déduire le taux d'alcool présent dans le sang à partir de celui mesuré dans l'haleine, a expliqué Peter Iten, professeur à l'Institut médico-légal de l'Université de Zurich, devant les médias. Pour obtenir la valeur sanguine, l'alcootest multiplie la valeur mesurée dans l'haleine par 2000.

Pour que les alcootests deviennent plus précis, Peter Iten propose de fixer ce coefficient à 2400. «Non», répond la Confédération. Celle-ci a volontairement fixé le facteur à 2000, afin de s'assurer qu'aucun innocent ne soit puni, a expliqué le porte-parole de l'Office fédéral des routes (Ofrou) Thomas Rohrbach. Cela serait «une catastrophe du point de vue constitutionnel». L'Ofrou préfère prendre le risque de ne pas condamner des automobilistes légèrement alcoolisés.

«Le système actuel est simple et efficace» juge Thomas Rohrbach. Depuis l'abaissement en 2005 du taux d'alcool autorisé au volant à 0,5 pour mille et l'introduction des nouvelles règles concernant l'utilisation des alcootests, le nombre de victimes d'accidents causés par l'alcool a diminué quasi de moitié, souligne-t-il. Le programme Via Sicura mis en consultation jusqu'au 15 mars propose de toute façon un changement de système. La Confédération souhaite que la prise de sang ne soit plus utilisée qu'exceptionnellement. /ats

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