Le travail forcé génère 150 milliards de dollars de profits illégaux par an, selon une étude du Bureau international du travail (BIT) publiée hier à Genève. C'est trois fois plus que le montant estimé précédemment.
Quelque 21 millions de personnes dans le monde sont victimes du travail forcé, de la traite ou d'une forme d'esclavage moderne. Plus de la moitié sont des femmes et des filles, pour l'essentiel dans l'exploitation sexuelle commerciale et le travail domestique. Les hommes et les garçons sont surtout exploités dans l'agriculture, la construction et les mines. Selon le rapport du BIT "Profits et pauvreté: l'économie du travail forcé", deux tiers des 150 milliards de dollars, soit 99 milliards, proviennent de l'exploitation sexuelle à des fins commerciales. Les 51 autres milliards résultent de la traite à des fins d'exploitation économique. ATS