Le thorium. Depuis 2011 et la catastrophe de Fukushima, le thorium en tant que combustible nucléaire n'en finit plus de se frayer une place médiatique parmi les alternatives énergétiques. Pour les uns promesse d'un nucléaire vert, pour les autres diversion d'une industrie aux abois, le thorium n'en reste pas moins une énigme pour l'électroconsommateur.
Quatre fois plus abondant que l'uranium dans la croûte terrestre, ce métal blanc argenté ne bénéficie pas, de la part des grands groupes industriels, du même intérêt que le combustible classique des centrales dites critiques qui abreuvent la société de son courant quotidien. Un éventuel emploi récurrent du thorium dans la filière nucléaire passera ainsi par la mise en place de centrales de 4e génération, dites à "neutrons rapides". Et ce alors que celles de 3e génération se vendent encore très bien au regard de l'achat récent de deux réacteurs EPR à la France par la...