La première représentation du Béjart-Ballet Lausanne au Festival international de Baalbek depuis 37 ans a été accueillie avec enthousiasme. Plus de 2000 spectateurs ont applaudi debout l'«hommage à Maurice Béjart», un spectacle de près de trois heures.
Le directeur artistique de la formation, Gil Roman, s'est dit «impressionné par cet endroit incomparable» et par ce «grand moment d'émotion» pour les danseurs. «C'est une chance incroyable de pouvoir danser ici», a-t-il estimé.
Les concerts de Baalbek ont à nouveau lieu cette année pour la première fois depuis 2005 au milieu des ruines antiques. Ces dernières années, guerres et crises avaient compromis la tenue normale du festival.
Comprise entre le majestueux temple de Bacchus et les colonnes du temple de Jupiter, hautes de 20 mètres, la scène offre une atmosphère «tellement magique» que le Béjart-Ballet a renoncé à tout décor supplémentaire, a indiqué son directeur.
Gil Roman avait concocté un programme spécial pour le festival, qui comprenait, outre son propre «Casino des esprits» et les chefs-d'uvre de Béjart «Boléro» et «L'oiseau de feu», un extrait de «L'amour la danse», permettant ainsi une résurrection de «Roméo et Juliette». Cette dernière pièce avait été produite avec le Ballet du XXe siècle par Béjart lors de sa dernière apparition à Baalbek en 1972.
Les journaux libanais étaient pleins de louanges hier après le retour de la troupe. Pour «Al Anwar», «l'esprit de Béjart était perceptible à Baalbek». Le Béjart-Ballet a rempli «les curs des spectateurs d'étonnement», titre pour sa part «Al Hayat».
«L'Orient le jour», parle quant à lui d'«accueil triomphal du public libanais» et de «moment inoubliable» dans ce pays où la danse classique n'a pas toujours été unanimement saluée. /ats-afp