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La place de la santé à l’école

Soutien au développement physique, social et mental des élèves.

22 mars 2016, 01:19
Journee d'activite pour les jeunes de la Ville, entre sports freestyle, preparations de repas sains et ateliers thematiques organises par Gorilla, un programme qui s'engage en faveur de la sante des jeunes en Suisse



La Chaux-de-Fonds, le 11.09.2015, Photo : Lucas Vuitel LA CHAUX-DE-FONDS

La médecine scolaire n’est plus l’apanage des seules blouses blanches. Certains contrôles médicaux ont certes toujours cours, mais les objectifs se sont passablement élargis et diversifiés: l’école est devenue un vecteur de la promotion de la santé au sens large. Elle a pour mission de soutenir les élèves dans le développement de leurs compétences en matière de santé physique, sociale et mentale.

Promouvoir, prévenir et accompagner… Pour atteindre ces buts, les responsabilités sont devenues multisectorielles: médiateurs, enseignants, directions, infirmier-ières et médecins scolaires collaborent avec de nombreux intervenants externes (diététicien-ne-s, professionnel-le-s de l’éducation sexuelle, etc.) dans une perspective de santé communautaire.

«Nous travaillons sur trois axes avec les élèves de l’école obligatoire et du secondaire II (lycéens, apprentis): nous effectuons les visites de santé scolaire, nous offrons écoute et conseils aux élèves lors de permanences régulières et participons aux activités de promotion de la santé organisées dans les établissements scolaires», détaille Sabine Prenez, infirmière scolaire déléguée dans le Jura.

Objectifs similaires

Tous les élèves de ce canton se voient proposer des entretiens individuels en 3e, 10e et 12e année. C’est l’occasion d’échanger et de détecter un éventuel problème, comme le surpoids. A un écolier de 6 ans, l’infirmière demandera comment les choses se passent à la maison, à l’école, s’il dort bien, quelles sont ses activités extra-scolaires, etc. Un questionnaire de santé sert de base de discussion avec un «grand» de 10e ou du secondaire II: l’infirmière s’enquerra de sa santé, ses éventuels soucis, son estime de soi… Si une difficulté apparaît l’élève pourra être revu par l’infirmière à la permanence. Au besoin, les parents seront contactés. L’enfant peut aussi être référé plus loin si nécessaire.

Si l’organisation diffère dans le canton de Neuchâtel, les objectifs sont similaires. La santé scolaire y a fait l’objet d’un nouvel arrêté adopté en mai 2015 qui précise que les intervenants médicaux à l’école «collaborent avec les parents, le personnel scolaire, les autres professionnels de la santé et de la protection de l’enfance qui suivent les élèves». Cet arrêté concerne les classes de scolarité obligatoire. A l’école, les enfants sont sensibilisés à de nombreux sujets qui influent sur leur bien-être, de l’hygiène à l’alimentation, en passant par le sommeil, la protection contre le soleil ou la sexualité (selon les lieux par l’intermédiaire du Groupe d’information sexuelle) ainsi que la santé mentale, l’estime de soi ou le bien-vivre ensemble. «Avec nos partenaires santé comme la fondation Neuchâtel Addictions ou le Groupe sida, nous traitons des dépendances, de la maltraitance au sens large et d’autres thématiques», explique Laurence Messerli, présidente de l’Association neuchâteloise des infirmier-ières et médecins scolaires.

Celles-ci ont pour rôle de jeter des ponts entre l’école et les différentes associations spécialisées pour soutenir les élèves dans leur développement. Elles fédèrent, tout en restant attentives aux réalités du terrain. «Les élèves de 11e année nous posent régulièrement des questions autour de leur santé. C’est pourquoi nous avons organisé une rencontre avec différents professionnel-le-s de la santé, dans le cadre du Cercle scolaire du Locle», raconte Laurence Messerli.

Une permanence par tournus

Pour leur part, les élèves jurassiens ont été sensibilisés au sommeil: «Nous nous sommes rendu compte que bien des jeunes ne dorment pas assez car ils passent trop de temps derrière un écran», relève Sabine Prenez. «L’idée consistait à mettre en évidence les principes de base à respecter en matière de nouvelles technologies.»

A la fois collective et individuelle, la promotion de la santé à l’école s’efforce d’être à l’écoute des préoccupations particulières. Les infirmières scolaires jurassiennes ont ainsi instauré une permanence ouverte par tournus dans l’ensemble des écoles de leur canton. Les élèves peuvent s’y rendre librement, même pendant les heures de cours. «C’est une démarche qu’on voudrait la plus normale possible et elle fonctionne plutôt bien: les jeunes viennent assez spontanément. De leur côté, les enseignants osent nous interpeller pour nous suggérer de proposer de l’aide à un élève», précise Sabine Prenez.

Cet ensemble de mesures permet aux professionnels de la santé scolaire d’être à l’écoute des difficultés du quotidien pour détecter les problèmes et orienter les élèves vers des aides extérieures. Il permet entre autres de diminuer les risques de rupture du cursus scolaire.

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