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La dernière geisha chante encore

29 mars 2011, 12:28

La «dernière geisha» de Kamaishi a tout perdu dans le récent tsunami au Japon, de son kimono à ses instruments de musique. Mais elle a conservé son talent vocal et son entrain.

Il faut dire que Tsuyako Ito, 84 ans, en a vu d'autres. Elle a subi les bombardements aériens et navals américains de la Deuxième Guerre mondiale et a survécu à de multiples tremblements de terre. Elle a aussi été victime de trois tsunamis, dont celui du 11 mars qui a dévasté le nord-est du Japon et a fait plus de 27 000 morts et disparus.

Dans sa ville de Kamaishi, une cité qui avait connu son essor grâce à ses aciéries, Tsuyako Ito est connue pour être «la dernière geisha en activité».

Le dernier tsunami «a été le pire de tout», assure la vieille femme, assise sur un futon dans un gymnase servant de centre d'hébergement des rescapés du désastre. Une centaine de personnes, surtout des personnes âgées, y sont accueillies. La plupart ont fui avec seulement leurs vêtements sur le dos.

Quand le séisme de magnitude 9 a frappé, la geisha se préparait à se rendre dans un luxueux restaurant pour y chanter devant les clients et jouer de son shamisen, un luth traditionnel à trois cordes pincées.

«Je me suis mise à courir sur la route même où ma mère avait couru en me portant sur ses épaules, il y a bien longtemps, lorsque j'étais bébé», relate-t-elle. «Mon kimono, mes ceintures, deux shamisen, mes accessoires de coiffure... tout a disparu. Comment donc cela est-il possible?»

Sa maison a été frappée de plein fouet par un véhicule et d'énormes débris charriés par le flot en furie. «Mais j'ai toujours mes capacités artistiques et le moral.» /ats-afp

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