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«La couleur des jours» pour reflet du quotidien

01 sept. 2011, 11:26

«Tous les projets ont une cause lointaine, mais naissent d'une étincelle», explique Pierre Lipschutz, directeur éditorial de la nouvelle revue, «La couleur des jours». «Il y a une dizaine d'années déjà, je ressentais comme un manque dans le paysage de la presse romande. Je me suis aperçu que d'autres que moi le partageaient. Il aura fallu six mois pour le mettre sur pied.»

Six mois, une fraction de temps infime, «une étincelle», pour satisfaire une ambition cependant immense: un trimestriel d'une cinquantaine de pages au minimum, financé à 15% seulement par la pub (la presse quotidienne compte habituellement un ratio d'environ 60%). Les recettes des ventes en kiosques et des abonnements constitueront le reste du budget: «Nous visons 4000 abonnés d'ici à deux ans», confie l'éditeur.

Pour pallier aux manques ressentis, «La couleur des jours» fait appel à des journalistes, mais également à des auteurs et des artistes. «Nous voulions créer un magazine dans lequel se déploie une diversité culturelle à l'image de la Suisse considérée comme terre d'ouverture.» En ressort une maquette éclectique qui offre un panorama vaste, riche et soigné de notre quotidien, comme de celui de cultures plus lointaines.

La première règle éditoriale qui en découle: l'espace. «S'il faut cinq, six, sept pages pour qu'un article puisse décliner toutes les teintes de sa palette, il obtiendra, dans notre publication, le nombre de pages dont il a besoin.» A l'instar, dans ce premier numéro, de l'article de Michel Bührer, photographe et journaliste libre, consacré à la Roumanie et à sa position ambiguë face à son passé communiste: il s'étend sur cinq pages, l'une d'entre elle étant exclusivement consacrée à la photo. Ainsi, si le journal se décline pour ce premier numéro sur 48 pages, «ça n'est là que le minimum envisagé pour les prochains», souligne Pierre Lipschutz.

Autres particularités de cette revue: la photographie y évolue selon son propre langage. Les pages 5 à 11, par exemple, sont consacrées à un reportage de la graphiste Pauline Chaffard sur les travailleurs du matin, intitulé: «Ici, on est bien». Une quarantaine de clichés y sont déployés, soutenus de quelques citations à peine et d'une brève description des protagonistes. L'image parle par elle-même.

Enfin, la littérature y trouve également sa place, au travers d'articles, mais également d'extraits. Dans ce premier numéro, deux chroniques issues de «Odessa Transfer», un recueil du genre consacré à la mer Noire, sont retranscrites dans leur intégralité.

L'impression d'ensemble que produit ce premier numéro est d'abord celle d'une haute exigence, mais surtout, le sentiment d'une complicité avec le lecteur basée sur un rapport d'intelligence.

Dès aujourd'hui dans les kiosques.
www.lacouleurdesjours.ch

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