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L'indélébile sourire d'un champion de marathon

17 sept. 2011, 12:00

Dans un anglais d'Australien, - assurément l'équivalent de ce qu'est le québécois au français - Brett McArthur, marathonien en chaise roulante, parle et parle et parle encore un sourire collé aux lèvres, une lueur enfantine dans les yeux. Ce mardi 12 septembre, il est arrivé d'Allemagne pour poursuivre son entraînement en Suisse. Il prépare le marathon de Berlin (25 septembre).

Il évoque les difficultés qu'il a rencontrées à Hambourg: l'absence de piste cyclable, la proximité des voitures, la forte déclivité de la ville. L'enthousiasme dont il fait preuve ne semble pas en pâtir pour autant. Les difficultés font partie du jeu.

D'une voix presque imperceptible, il glisse soudain dans la conversation sa participation à une course durant ce séjour allemand et la victoire qu'il y a décrochée. Il faut presque lui tirer les vers du nez pour apprendre qu'il s'agissait en fait d'un 28 km. Mais par une pirouette de langage, il s'échappe et redémarre de plus belle sur cette première journée en Suisse.

Le bonheur d'être en Suisse

«D'un côté le lac, de l'autre les vignes, c'est magnifique ici!» Son après midi, il l'a passé à s'entraîner entre Lutry et Vevey. Des distances plates enfin et la possibilité de développé endurance et rapidité, «plus uniquement la force comme à Hambourg», se réjouit-il. «J'ai fait des pointes à 45 km! Des enfants ont tenté de me courir après. C'était super. C'est important qu'ils voient des personnes handicapées faire des choses qui les impressionnent», sourit-il encore.

Mais quel handicap! Face à lui, on oublie la chaise et tout ce qu'elle implique. Aucune complaisance. Aucun malaise. A 18 ans, il a eu un accident de motocross. Aujourd'hui, il en a 46 et ce qu'il en retient, c'est qu'il était déjà un sportif de qualité.

Vingt ans de compétition

Depuis vingt ans, il parcourt le monde et enchaîne les compétitions de très haut niveau. Il est aujourd'hui, septième au classement mondial dans sa discipline. Mais c'est depuis février seulement qu'il se consacre exclusivement au sport. Jusque-là, il était manager dans une grande entreprise en Australie. Il cumulait donc un emploi à responsabilités et quelque quatre à six heures d'entraînement par jour. A croire que nous ne sommes pas tous égaux face au temps! A croire également, que l'association canapé-télé peut se révéler un handicap bien plus grand qu'une quelconque entrave physique.

Après le marathon de Berlin, il poursuivra sa folle course autour du monde. Il ira à Chicago, au Japon, puis en Corée. C'est seulement en novembre qu'il retrouvera son foyer australien où il poursuivra son objectif: les para-olympiques de Londres en 2012.

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