Le styliste britannique John Galliano, accusé d'avoir tenu des propos antisémites et racistes, a présenté ses excuses hier. Mais il a nié tout antisémitisme, alors que la justice française a annoncé qu'il serait jugé en correctionnelle durant le deuxième semestre de l'année.
«Je nie totalement les accusations portées contre moi et coopère avec les enquêteurs», a expliqué John Galliano dans un communiqué publié hier à Londres par ses avocats. «L'antisémitisme et le racisme n'ont pas de place dans notre société. Je présente mes excuses sans réserve si ma conduite a pu choquer», a-t-il ajouté.
La maison de couture française Dior avait annoncé mardi qu'elle allait se séparer de son styliste vedette, accusé d'avoir tenu des propos antisémites et racistes, au lendemain de la diffusion d'une vidéo sur internet dans laquelle il déclare «adorer Hitler».
Le procureur de Paris Jean-Claude Marin a cité directement John Galliano en correctionnelle hier pour y être jugé pour injures à caractère racial ou religieux. Le procès pourrait se tenir «au cours du deuxième trimestre 2011», a-t-il précisé.
Dior a décidé hier de maintenir son défilé de prêt-à-porter prévu demain à Paris. Mais cette affaire a jeté une ombre sur la semaine parisienne de présentation des collections de prêt-à-porter automne-hiver 2011-2012, qui s'est ouverte mardi. Forte de sa longévité et de son statut de marque star, l'image et les ventes de Dior ne devraient pas souffrir de cette affaire. La maison de haute couture pourrait même profiter du changement de styliste pour retrouver un nouveau souffle.
Dans le genre radical, un des noms évoqués est Hedi Slimane, ancien directeur artistique de Dior homme, qui reste la référence en matière de renouvellement de la mode masculine. /ats-afp-reuters