Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Ebola: les experts de l'OMS contre des restrictions de voyages

L'interdiction générale aux voyages ou au commerce avec les pays touchés par Ebola n'est pas une bonne réponse et risque même d'entraver la réponse à l'épidémie, avertit lundi le comité d'urgence de l'OMS.

22 sept. 2014, 14:00
L'OMS ne recommande par contre pas de restrictions aux voyages ni un examen actif des passagers dans les ports, les aéroports ou les frontières terrestres des pays non affectés par l'épidémie.

Des restrictions aux voyages vers les pays touchés par l'Ebola risquent d'entraver la réponse à l'épidémie, a averti lundi à Genève le comité d'urgence de l'OMS. Il recommande à tous les pays de renforcer leur préparation à la fièvre hémorragique.

Au terme de leur seconde réunion depuis que l'épidémie a été déclarée le 8 août une urgence de portée mondiale, les experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont "fermement réitéré qu'il ne doit pas y avoir d'interdiction générale aux voyages ou au commerce avec les pays touchés" en Afrique de l'Ouest.

Les experts ont souligné que les "annulations de vols et d'autres restrictions aux voyages continuent d'isoler les pays touchés, provoquent des conséquences économiques néfastes et entravent les efforts de secours et d'assistance, ce qui accroît le risque de propagation internationale" de l'épidémie.

Une meilleure coordination entre les autorités des pays touchés et le secteur des transports est nécessaire. Les experts rappellent en même temps que les personnes infectées et leurs contacts ne doivent pas voyager.

Mesures de quarantaine

Si des mesures "exceptionnelles" de quarantaine sont nécessaires dans les pays à forte transmission, elles doivent être proportionnées et basées sur des faits. Une information adéquate doit être fournie à la population, ainsi que les services et biens alimentaires essentiels, a affirmé le comité d'experts.

Le personnel de santé doit recevoir dans les pays touchés une protection et une formation adéquates, un soutien aux familles des personnes décédées et un accès aux soins de santé, en particulier pour le personnel de santé expatrié.

Le comité d'urgence a confirmé que l'épidémie est une urgence internationale de santé publique. Il recommande à tous les pays de "renforcer leur préparation, de valider des plans et de tester l'état de leurs préparatifs à travers des simulations et une formation adéquate du personnel".

Il a également souligné la nécessité d'une mobilisation renforcée et d'une coordination des ressources et d'un engagement accru du secteur de la recherche, par exemple pour étudier les mutations du virus, l'efficacité des mesures de contrôle de l'épidémie, de nouvelles interventions médicales. Les experts se sont consultés la semaine dernière par voie électronique.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias