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De l'ivresse à la démission

25 févr. 2010, 12:01

La cheffe de l'Eglise protestante d'Allemagne, Margot Kässmann, a annoncé hier sa démission après avoir été arrêtée ivre au volant. Agée de 51 ans, l'évêque de Hanovre, avait été élue à la tête de l'Eglise évangélique luthérienne en octobre 2009, pour six ans.

«Mon cœur me dit clairement que je ne peux pas rester à mon poste avec l'autorité suffisante (...) Je démissionne donc immédiatement de toutes mes responsabilités ecclésiastiques», a déclaré l'évêque lors d'une conférence de presse télévisée.

«J'ai commis une grosse erreur», a-t-elle reconnu, précisant qu'elle resterait pasteur à Hanovre. Personnage haut en couleur, elle défrayait régulièrement la chronique par son style de vie ou ses interventions dans le débat public.

Margot Kässmann avait notamment divorcé en 2007 après 26 ans de mariage avec un pasteur dont elle a eu quatre filles. Mais la révélation mardi de sa conduite en état d'ivresse aura eu raison de sa fonction à la tête de l'Eglise protestante allemande, forte de 25 millions de luthériens et de calvinistes.

Arrêtée samedi soir à Hanovre après avoir brûlé un feu rouge, elle avait un taux d'alcool dans le sang de 1,54 g /l. «Je suis effarée d'avoir commis une erreur aussi grave», avait déclaré l'ecclésiastique.

Hier matin, le conseil de l'Eglise protestante d'Allemagne a apporté son soutien à sa présidente, tout en lui abandonnant «la décision concernant le chemin qui devra ensuite être pris ensemble».

L'incident, survenu peu après l'ouverture du carême, avait fait aussitôt les choux gras de la presse. «Bild» rapportait hier des propos de Margot Kässmann, déclarant un an plus tôt qu'elle «renonçait à l'alcool» pour cette période chrétienne de jeûne.

La presse allemande l'a décrite comme «un mélange de mère Teresa et de Demi Moore», jouissant d'une aura particulière auprès de ses fidèles, ou encore comme «la conscience de la Nation», en référence à ses fréquentes interventions dans le débat public.

Fin janvier, elle avait vertement critiqué l'intervention allemande en Afghanistan, ce qui lui avait valu une avalanche de critiques en provenance des sphères politiques. /ats-afp

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