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De l'authentique en toc

24 mars 2011, 11:55

Une divinité maya issue de la collection privée de l'industriel suisse Henry Law a été vendue au prix record de près de trois millions d'euros lundi à l'hôtel des ventes Drouot de Paris. Pourtant ce n'est pas une œuvre préhispanique authentique. «Cette pièce attribuée à la culture maya est de fabrication récente car elle n'appartient à aucune des cultures pré-hispaniques du Mexique», ont assuré dans un communiqué conjoint le Ministère mexicain des affaires étrangères et l'Institut national de d'anthropologie et d'histoire (Inah) du Mexique.

Des experts de l'Inah ont établi, après examen que la divinité maya n'était pas authentique et les autorités françaises en ont été averties par l'intermédiaire de l'ambassade du Mexique en France. «La figure tente de reconstituer

les traits propres à des représentations préhispaniques élaborées dans la zone maya

du sud-est du Mexique, toutefois tant

la hauteur (165,5 cm) que la posture avec

les jambes fléchies et les lanières qui tiennent

la chaussure ne sont pas caractéristiques

de cette culture», précise le communiqué.

Les archéologues de l'Inah ont établi en outre que la statue, présentée par l'hôtel Drouot comme une divinité maya de la période classique tardive (550-950 après J.-C.), arbore une «érosion apparente» faite en réalité

dans le but de lui donner volontairement

une apparence «d'usure et d'ancienneté». /ats

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