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Choc sur le patrimoine génétique

16 mars 2011, 04:15

Des chercheurs de l'Université de Genève (Unige) ont découvert comment un choc thermique pouvait chambouler le patrimoine génétique de plantes. Des parasites génétiques se mettent soudainement en mouvement. Heureusement, des «gardiens» veillent.

L'équipe du professeur Jerzy Paszkowski du département de biologie de l'Unige a étudié le rôle des dénommés «gènes sauteurs» dans le patrimoine génétique de plantes, a expliqué hier l'alma mater genevoise. Aussi appelés rétrotransposons, ces éléments ont parasité les chromosomes des cellules au cours de l'évolution.

Le génome de l'être humain est ainsi composé pour près de la moitié de ces rétrotransposons et les cellules ont développé divers moyens afin de maintenir sous contrôle ces passagers turbulents. Sous certaines conditions, ces éléments peuvent sauter d'un chromosome à l'autre et se répliquer dans la partie active du génome.

Ce phénomène se produit lorsque des plantes sont soumises à une température augmentant brusquement de 30 degrés Celsius, ont indiqué les chercheurs genevois dans la revue «Nature». Les transposons réactivés ne parviennent toutefois pas toujours à s'implanter. Il faut pour celà qu'un garde-fou manque.

Les chercheurs ont découvert que des molécules dans la cellule appelées si-ARN peuvent maintenir en place les «gènes sauteurs». Les transposons peuvent seulement se répliquer dans le patrimoine génétique des plantes qui sont dans l'incapacité de produire des si-ARN. /ats

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