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«Cheu suis candidat»

22 août 2009, 08:45

Un «plouc» grotesque, à l'accoutrement démodé et à l'accent rocailleux, veut conquérir la chancellerie allemande. Angela Merkel peut toutefois se rassurer: il ne s'agit que d'une énorme farce, devenue un phénomène médiatique, qui vient dynamiser une campagne électorale ennuyeuse. «Isch kandidiere!» («Cheu suis candidat»), proclame avec le plus grand sérieux, sur son site internet et bientôt au cinéma, le bouffon Horst Schlämmer, incarné par le comédien Hape Kerpeling, et déjà une célébrité en Allemagne.

A la manière d'un «Borat» germanique, Horst Schlämmer passe au vitriol le monde «réel» de la politique: à la fois «conservateur, libéral, de gauche et un peu écologiste», il promet des financements publics pour les cabines à UV et la chirurgie esthétique. Le candidat, affublé d'une moumoute grisonnante, d'un vieil imperméable et d'une dentition de cheval, a même trouvé un slogan très «obamien»: «Yes, weekend!».

Aussi énorme soit-elle, la farce semble faire mouche. D'après un récent sondage publié par l'hebdomadaire «Stern», 18% des Allemands seraient prêts à voter pour Schlämmer... soit à peu près autant que pour le seul challenger de la chancelière Angela Merkel, Frank-Walter Steinmeier.

Kerpeling n'est d'ailleurs pas le seul humoriste à surfer sur la vague des élections du 27 septembre. Une autre groupe de plaisantins, à l'humour acerbe, a fondé «Le Parti», qui prône la reconstruction du Mur de Berlin et l'expulsion de tous les retraités vers l'ex-RDA. /ats

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