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Ce n'est pas facile de surveiller la Joconde...

14 févr. 2007, 12:00

Garder «la plus belle fille du monde» n'est pas un job de tout repos: une partie des gardiens du musée du Louvre, à Paris, sont en grève. Ils exigent une augmentation de 150 euros (240 francs), censée compenser le stress croissant de leur métier.

«Le stress est clairement lié au nombre de visiteurs», explique un gardien, sous couvert de l'anonymat puisque ce fonctionnaire n'a en principe pas le droit de s'exprimer. Le nombre de visiteurs est passé de 7,5 millions en 2005 à 8,3 en 2006. «Ce qui est pénible, c'est le brouhaha de la foule, surtout dans les salles les plus visitées, celles de la Joconde, de la Vénus de Milo ou de Michel-Ange. Et le pire, ce sont les dimanches gratuits: 65 000 visiteurs en un jour, c'est insupportable et peut-être même dangereux», souligne-t-il dans la grande galerie qui mène à la salle de la Joconde.

Dans le sanctuaire, la foule se presse autour des barrières de bois entourant le plus célèbre portrait du monde. «Dans ce pavillon du musée, les flashes sont interdits, mais permis dans les autres. Alors on passe la journée à expliquer que c'est interdit, et à la fin de la journée, on pète les plombs, parfois», explique une gardienne postée près de la barrière.

D'autant que les visiteurs, frustrés de ne pouvoir mitrailler au flash l'implacable sourire peuvent devenir agressifs, selon elle. Et sans compter les incidents parfois violents - même s'ils sont rares: «Un type a essayé de fracasser la vitre qui protège la Joconde avec un poteau et a agressé la gardienne qui essayait de l'en empêcher», raconte un autre gardien.

Selon les syndicats, un tiers des quelque 180 agents postés du Louvre sont mobilisés par la grève. / ats-afp

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