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Cache-cache avec les dinosaures

28 juil. 2011, 07:00

«Grooooaaaaah!»… «Papa, le dinosaure il a bougé!» L'ambiance du Dino-Zoo, situé dans les collines du Doubs entre Pontarlier et Besançon, nous plonge en plein jurassique. Les silhouettes de toutes les espèces de la préhistoire, jusqu'au début de l'histoire humaine, se dessinent aux abords des mares et au pied des arbres. Le long d'un parcours ombragé dans un parc naturel de douze hectares, on se retrouve nez à nez avec un panel impressionnant de créatures aussi dociles que terrifiantes. Si les reproductions sont statiques, on se laisse facilement prendre au jeu par la dynamique créée par les concepteurs du parc.

Réalisme surprenant

Les scènes illustrent les dinosaures dans leur milieu, comme lorsque deux féroces allosaures aux crocs tranchants et griffes acérées s'en prennent à un brontosaure de près de huit mètres de haut. Et alors qu'on observe ces géants, à mi-chemin entre la fascination et la terreur, un bruit de grognement sort de la forêt. Les enfants sursautent. Les parents s'en amusent. Mais devant le réalisme du cadre certains ne peuvent s'empêcher le commentaire: «Par instants, on s'y croirait. Et devant ces cris on se réjouit finalement de ne pas vivre dans la même époque», s'émerveillent Jean et Eliane, des grands-parents venus avec leurs trois petits-enfants. Des amphibiens jusqu'aux hominidés, on traverse les stades de l'évolution de plusieurs millions d'années, en environ deux heures et demie de marche.

Ludique et didactique

Si la balade est divertissante, y ajouter un côté didactique est sans aucun doute un avantage. A proximité de chaque dinosaure, des fiches explicatives renseignent sur leur origine, leur régime alimentaire, leur période de vie. Hugo, 7 ans, clame heureux vers son papa: «Papa t'as vu, ici on risque rien, le tyrannosaure il vivait seulement en Amérique du Sud.» Fier de se faire photographier devant la superstar, il ajoute: «De toute façon j'ai même pas peur.» Du côté des parents, on fait quelques découvertes surprenantes. Un pakicetus, sorte de gigantesque loup, n'est en fait rien d'autre que l'ancêtre de la baleine. Les connaissances des enfants épatent. Triceratops, diplodocus, ptérodactyle, aucun nom ne leur échappe. L'occasion pour les adultes de se souvenir des fiches sur les dinosaures qu'ils collectionnaient plus jeunes. Une vraie madeleine de Proust. A la sortie, un cinéma 4D remémorera sans doute les souvenirs des célèbres «Jurassic Park».

Peinture rupestre et ateliers du feu

La fin du parcours oublie les dinosaures pour s'ouvrir sur l'histoire de l'homme. Chasse, habitat, vie spirituelle, rien n'est laissé au hasard. Et pour ceux qui se sentent l'âme d'un Cro-Magnon, des ateliers sont organisés pour s'imaginer quelques aspects de la vie préhistorique. A partir de préparation de peinture à base de terre, les enfants laissent leur empreinte, avec l'espoir secret qu'on la découvre un jour. Quelques adultes se prêtent également au jeu. Fabienne crache de la peinture sur sa main pour qu'on en saisisse le contour. Dans un éclat de rire elle regarde son petit-fils: «Il ne faudra pas me copier à la maison.» Après s'être plongé le temps d'une journée dans la préhistoire, il ne faudrait pas en oublier la réalité. A la fin du parcours, on reste songeur devant l'horloge du temps qui, calquant toute l'histoire de la vie terrestre sur une journée, fait apparaître l'homme à 23h40.

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