Après quelques années de recul, le nombre d'avortements a légèrement augmenté en Suisse. Il s'élevait à 10'457 en 2018, soit 420 de plus que l'année précédente.
Les femmes résidant en Suisse ont eu recours à 10'264 de ces interruptions volontaires de grossesse (IVG), selon des chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS) publiés lundi. Parmi elles, 3,3‰ étaient des jeunes femmes âgées entre 15 et 19 ans. Un chiffre reste stable par rapport à 2017. De plus, aucun avortement n'a été opéré sur des adolescentes de moins de 16 ans.
Par voie médicamenteuse
La quasi-totalité des IVG (95%) ont eu lieu durant les douze premières semaines de grossesse, soit dans les délais légaux. Ensuite, l'avortement ne peut être pratiqué que si un avis médical le prescrit. Il faut démontrer que la femme enceinte est en grave danger ou dans un état de détresse profonde.
Dans trois quarts de cas (74%), les IVG ont été effectuées par voie médicamenteuse. La méthode chirurgicale a été utilisée pour 26% des interventions.
Record en région lémanique
Les avortements ont augmenté dans toutes les régions suisses, notamment dans l'Espace Mittelland (+179 cas), la région lémanique (+131) et Zurich (+46). Si elle n'affiche pas la hausse la plus forte, la région lémanique reste cependant la plus concernée, avec un total de 3003 IVG. Viennent ensuite Zurich avec 2327 interventions et l'Espace Mittelland avec 2065.
Malgré une hausse générale, neuf cantons ont enregistré une baisse plus ou moins forte du nombre d'IVG. Parmi eux, un seul romand: le Valais qui passe de 264 à 257 cas. Deux cantons conservent un nombre identique d'interventions, à savoir Bâle-Ville (329) et Uri (14). En Appenzell Rhodes-Intérieures, aucun avortement n'a été effectué depuis 2012.