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Max Lobe: «La grivoiserie est une façon de parler de l’homophobie du pays d’où je viens»

Le Genevois d’origine camerounaise Max Lobe revient avec un texte à l’oralité exaltante, d’une grivoiserie étonnante, pour un univers unique et des personnages truculents.

04 janv. 2021, 20:00
Dans une langue pleine de fulgurances, Max Lobe façonne l’univers tyrannique et carnavalesque de La Promesse de sa Phall’Excellence.

Dans un pays nommé république de la Crevetterie, AcaDa Writa est raconteur d’histoires et pilier de bar. Dans cette république, le peuple attend que Sa Phall’Excellence et Sa Clith’Altesse redistribuent les richesses, en vain. Une fable satirique, à la fois cruelle et vivifiante, sur le rapport au pouvoir et à l’argent, dans une langue unique qui mêle de nombreuses sources.

Comment ce livre est-il né?

Ce livre prend forme dans ma tête depuis deux ans à peu près. J’avais commencé par écrire un pamphlet dont j’avais publié une partie dans «Le Point» lors de la démission de Bouteflika.
J’avais écrit ce pamphlet pour dire qu’il y a encore des présidents qui démissionnent, peut-être est-il temps que celui du pays dont je suis démissionne. Je me suis rendu compte que le pamphlet n’est pas le roman, ce n’est pas ce que je rêvais de faire. Le roman implique un voyage, et...

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