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Le modèle qui ne voulait pas être une nature morte

En décrivant la relation entre une peintre et son modèle à la fin du 18e, la cinéaste Céline Sciamma réussit un grand film féministe.

18 sept. 2019, 00:01
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En trois films, «Naissance des pieuvres», «Tomboy» et «Bande de filles», qui forment une trilogie sur les thèmes de la jeunesse, de l’éveil à la sexualité et de l’émancipation féminine, la Française Céline Sciamma s’est affirmée comme l’une des réalisatrices parmi les plus remarquables de sa génération. Avec «Portrait de la jeune fille en feu», prix du scénario à Cannes, Sciamma semble délaisser les territoires ambigus du contemporain pour aborder ceux en apparence plus balisés du film à costumes.

Sur les images du générique de début du film, une main esquisse des traits au fusain. Dans la première séquence, Marianne (Noémie Merlant), peintre qui a hérité de l’atelier de son père, donne une leçon de peinture en posant devant un groupe de jeunes filles, leur recommandant de bien l’observer avant de passer à l’acte. Par le biais d’un retour en arrière dans le temps, en 1770, le spectateur découvre...

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