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Le comédien français Claude Brasseur est décédé ce mardi à 84 ans

L’acteur français, connu notamment pour ses rôles dans «La Boum» et «Camping», est mort, a annoncé son agent. Le comédien tire sa révérence à l’âge de 84 ans. Il a tourné dans plus de cent films et obtenu deux César.

22 déc. 2020, 14:53
Claude Brasseur avait 84 ans.

Le comédien Claude Brasseur, qui a marqué des générations en incarnant François Vidocq à la télévision, est décédé mardi à l’âge de 84 ans, a annoncé son agent à l’AFP. Il a tourné dans une centaine de films et obtenu deux Césars.

«Claude Brasseur est décédé mardi dans la paix et la sérénité entouré des siens. Il n’a pas été victime du Covid. Il sera inhumé à Paris dans le respect des règles sanitaires et reposera au côté de son père (le comédien Pierre Brasseur: ndlr), au cimetière du Père-Lachaise à Paris», a annoncé Elisabeth Tanner, à la tête de l’agence Time Art.

 

 

Fils des illustres comédiens Pierre Brasseur et Odette Joyeux, cet acteur au regard vif et au sourire qui le rendait immédiatement sympathique, était le filleul de l’écrivain américain Ernest Hemingway. Il a tourné avec Jean-Luc Godard («Bande à part», 1964), Costa-Gavras («Un homme de trop», 1967) ou François Truffaut («Une belle fille comme moi», 1972).

En 1977, il a reçu le César du meilleur acteur dans un second rôle pour la comédie «Un éléphant ça trompe énormément». Puis il obtiendra la consécration trois ans plus tard, avec le César du meilleur acteur pour «La guerre des polices».

 

 

Près de 110 films

«Pour moi, jouer n’est pas du travail. Quand je joue, j’ai l’impression de retourner dans la cour de récréation où, avec mes copains, on s’amusait aux gendarmes et aux voleurs, aux cow-boys et aux Indiens. Par la suite, j’ai été empereur, chef de la police, dentiste… Je prie pour ne jamais me rendre au théâtre ou sur un plateau avec des semelles de plomb», disait, de sa voix éraillée, l’acteur aux presque 110 films.

Son physique râblé de baroudeur, au regard sombre et vif, lui a valu de nombreux rôles de dur à cuire, mais avec toujours un fond de tendresse. Populaire et polyvalent, aussi à l’aise dans le film policier que dans la comédie, il appréciait autant le cinéma et la télé que le théâtre.

Claude Brasseur avait assisté à quelques concerts de l’édition 1985 du Festival de Jazz de Montreux. KEYSTONE archives /JEAN-GUY PYTHON

Il restera aussi associé au rôle du père de Sophie Marceau dans le film culte des années 1980, «La boum». Il continuait d’apparaître régulièrement à l’écran, jusqu’aux trois volets de la comédie «Camping» dans les années 2000.

Il était marié depuis 1970 à Michèle Cambon, avec qui il avait eu un fils, Alexandre Brasseur. Acteur à son tour, évidemment.

Noémie Schmidt: «Je le garderai toujours dans mon coeur»

La comédienne valaisanne Noémie Schmidt avait joué son premier rôle à ses côtés dans «L’étudiante et Monsieur Henri» sorti en 2015. Noémie Schmidt a de l’émotion pleine la voix en se souvenant de Claude Brasseur. «C’était quelqu’un d’extrêmement bienveillant et de très protecteur. Sur le tournage, il me donnait beaucoup de conseils et était toujours ouvert à mes questions», se remémore la Valaisanne évoquant le regard pétillant de son aîné. «Comme son personnage, sous ses airs bougons et misanthropes, il avait de la tendresse et de la douceur à revendre.»

Avec Claude Brasseur, c’est une génération d’acteurs français qui tire sa révérence. «Il a marqué l’histoire du cinéma toutes générations confondues. Beaucoup de jeunes l’appréciaient encore aujourd’hui», ajoute la comédienne. «Il avait su garder la magie de la vie malgré les aléas du monde. A notre génération de reprendre le flambeau.»

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