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Gaëlle Josse: «Les événements extérieurs difficiles nous réinventent»

Après «Une longue impatience» et «Une femme en contre-jour», Gaëlle Josse revient avec un roman sur le burn-out d’une jeune femme et sa traversée du brouillard. Actuel et bienveillant.

11 janv. 2021, 20:00
Des mots simples, sans pathos pour un lumineux roman.

Dans «Ce matin-là», Clara s’effondre et ne peut plus se rendre au travail. Elle voit le médecin de l’entreprise, qui la met à l’arrêt, et viennent des semaines où toute initiative, pendre une douche, se faire un café, prend un temps infini. Son compagnon Thomas tente de l’aider, mais il arrive vite au bout de ses limites.

Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre?

Depuis deux, trois ans, j’ai vu plusieurs personnes autour de moi s’effondrer, pour une raison apparemment professionnelle, du jour au lendemain, et surtout s’écrouler physiquement. Quelqu’un qui tombe soudain sous son bureau, qui se roule en boule sur la moquette, et qui ne peut plus bouger. Et j’ai trouvé ça d’une violence extrême. On a l’impression que le cerveau veut continuer à avancer, et que le corps décide de tout arrêter. A partir de ce moment-là, qu’est-ce qu’on fait? Et pourquoi on en est...

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