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Fête du Travail: les revendications demeurent toujours

Les revendications exprimées lors de la Fête du Travail ne changent guère d'année en année.

27 avr. 2012, 08:24
Les 1er mai se suivent mais les revendications exprimées à l'occasion de la Fête du Travail ne changent guère. Cette année encore, les syndicats appellent à "plus de salaire et plus de rente", ainsi qu'à une meilleure protection des travailleurs et de leur santé.

Les 1er mai se suivent mais les revendications exprimées à l'occasion de la Fête du Travail ne changent guère. Cette année encore, les syndicats appellent à "plus de salaire et plus de rente", ainsi qu'à une meilleure protection des travailleurs et de leur santé.

La pression croissante des patrons à produire toujours plus en toujours moins de temps ou à parfaire sa formation durant son temps libre et à ses frais a des conséquences néfastes sur la santé des travailleurs, écrit l'Union syndicale suisse (USS) dans son Appel du 1er mai. Et c'est sans compter les pressions sur les salaires, voire sur l'emploi.

A cela s'ajoute l'explosion des dépenses d'assurance maladie et de certains loyers et une fiscalité injuste, dénonce l'USS. Arlésienne syndicale, la discrimination salariale entre hommes et femmes reste d'actualité.

Autre promesse non tenue, selon l'USS, l'exigence constitutionnelle de maintenir le niveau de vie antérieur des retraités grâce aux rentes de l'AVS et du 2e pilier. Au contraire, la majorité bourgeoise du Parlement et le Conseil fédéral veut réduire ces rentes dans les prochaines années, sans compter leur dessein d'augmenter l'âge de la retraite.

"Avec leurs alliés, les syndicats vont stopper cette redistribution massive des richesses au profit des classes supérieures et l'inverser", lit-on dans l'Appel du 1er mai. Pour protéger les emplois, les syndicats exigent un affaiblissement du franc, pour protéger les salaires, ils veulent des salaires minimums obligatoires et plus élevés ainsi que "des mesures efficaces contre ces boîtes de profiteurs".

Ministres socialistes sur la brèche

Comme le veut la tradition, les leaders syndicaux et de la gauche s'exprimeront lors des différents rassemblements annoncés mardi. La ministre de justice et police Simonetta Sommaruga sera à Berne et à Bâle alors que le chef du Département fédéral de l'intérieur Alain Berset tiendra un discours à Fleurier (NE).

Le président du Parti socialiste Christian Levrat prononcera une allocution à Yverdon-les-Bains (VD) tandis que le conseiller d'Etat vaudois Pierre-Yves Maillard restera dans son canton, à Nyon. Le nouveau conseiller national et secrétaire central de l'USS Jean Christophe Schwaab (PS/VD) parlera à La Chaux-de-Fonds alors qu'un de ses aînés du combat politique et syndical, Jean-Claude Rennwald (PS/JU) sera à Moutier (BE).

Tolérance zéro à Zurich

Haut-lieu de la Fête du Travail en Suisse, Zurich accueillera notamment à la tribune le président de l'USS et conseiller aux Etats Paul Rechsteiner (PS/SG), ainsi que Kamal Abbas, du mouvement syndical libre égyptien. L'USS présente ce dernier comme un des personnages-clefs de la Place Tahrir.

Régulièrement confrontée à des manifestations qui débordent au terme du cortège officiel, les autorités zurichoises annoncent qu'elles renouvelleront le dispositif mis en place avec succès l'an dernier. En 2011, 542 personnes avaient été interpellées et présentées à la justice en comparution immédiate.

Plus de 500 d'entre elles avaient été remises en liberté aussitôt, avec l'interdiction d'entrer dans le périmètre sensible durant 24 heures. Grâce à ces mesures préventives, la Fête du Travail avait été exceptionnellement tranquille l'an dernier.

Afin d'éviter le risque de récupération par des groupuscules violents, plusieurs villes renoncent à mentionner le terme de "défilé" ou de 2manifestation" dans leur invitation. La Fête du Travail donne alors l'occasion de se réunir pour un pique-nique, des grillades, des concerts et autres offres festives et conviviales.

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