Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Décès du dessinateur humoristique Guillermo Mordillo

La bande dessinée est en berne. Mordillo n’est plus. Il est décédé à 86 ans sur l’île espagnole de Majorque.

01 juil. 2019, 12:18
"Pour moi, les idées sont comme des papillons: elles volettent de façon fugace et j'essaie de les attraper", disait-il dans une interview en 2011.

Le dessinateur humoristique argentin Guillermo Mordillo est décédé à 86 ans sur l’île espagnole de Majorque. Ses illustrations étaient imprégnées d’un humour noir qu’il définissait lui-même comme «la tendresse de la peur».

«Nous sommes très tristes de confirmer que M. Mordillo est décédé dans la nuit du 29 au 30 juin», a indiqué lundi à l’AFP une porte-parole de la société Rubinstein, basée aux Pays-Bas et détenteur de droits sur son oeuvre.

L’une des oeuvres les plus diffusées à l’annonce de sa mort sur les réseaux sociaux témoigne de son état d’esprit: elle représente un homme emmené sans ménagement par des policiers, alors qu’il vient de repeindre le toit de sa maison de grandes vagues roses, dans une rue aux villas uniformément et désespérément grises.

«Les gens me demandent parfois comment me vient une idée. C’est clair pour moi: les idées sont comme des papillons, elles volettent de façon fugace et j’essaie de les attraper», disait-il dans une interview en 2011.

 

 

Populaire à travers le monde

Mordillo était né à Buenos Aires en 1932, la même année que son compatriote Quino et que l’illustrateur français Sempé, auxquels il a souvent été comparé.

Il avait commencé sa carrière dans la publicité et l’illustration, avant de fonder à 20 ans le studio de dessins animés Calas, selon Glénat, l’éditeur français de ses ouvrages à la lisière entre la bande dessinée et le dessin d’humour.

Il s’était installé en 1963 à Paris, où ses illustrations furent publiées par Lui, Paris-Match, Marie-Claire ou encore Pif Gadget. Il avait ensuite gagné l’Espagne, selon Glénat, qui soulignait notamment son «succès astronomique en Angleterre et en Allemagne».

 

 

«Nous avons reçu un grand nombre de condoléances à travers les réseaux sociaux qui reflètent sa popularité à travers le monde et le respect qu’il inspirait à toutes les générations», ont indiqué Peter et Geraldine Radzimn, de la société Art Petrus basée à Monaco, qui diffusait notamment les tirages de collection de ses oeuvres.

 

 

 

La foire du livre de jeunesse de Bologne, en Italie, lui avait dédié en 1998 une exposition spéciale intitulée «le jardin secret de Mordillo», conçue comme un «hommage affectueux à l’un des illustrateurs les plus importants du siècle».

Cette exposition comptait notamment son premier dessin animé, réalisé à l’âge de douze ans, ses premières illustrations des années 1950 en Argentine et au Pérou, ses fables pour enfants sans dialogue datant des années 70 ou encore ses travaux d’animation centrés sur les girafes. Une cérémonie doit avoir lieu jeudi à Majorque, selon Art Petrus.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias