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Comme une odeur de royale pourriture

A la cour des Stuart, une servante intrigue pour devenir la favorite de la reine. L’enfant terrible du nouveau cinéma grec a encore frappé.

06 févr. 2019, 00:01
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Chantre singulier d’une nouvelle génération de cinéastes grecs, Yórgos Lánthimos s’est fait connaître avec «Canine» (2009), conte cruel qui décrit le pouvoir sans limite d’un père de famille claustrant les siens dans une villa aseptisée. Depuis «The Lobster» (2015), dystopie absurde enfermant tout célibataire dans un hôtel totalitaire voué au culte du couple, le réalisateur hellène tourne en anglais, avec des fonds étasuniens, mais sans rien perdre de son indépendance.

Après le très déroutant «Mise à mort du cerf sacré» en 2017, il nous offre avec «La favorite» son film le plus achevé, sinon le plus ambitieux, qui, dans tous les cas, a tapé dans l’œil de la profession, laquelle vient de le nominer à dix reprises aux Oscars (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario original et tutti quanti).

Ironie massacrante

S’inspirant de faits historiques, Lánthimos évoque sur le mode de la satire féroce la cour décadente des Stuart,...

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