cinéaste discret, mais à l’œuvre essentielle, le Français Philippe Faucon s’est fait connaître avec «Fatima», César du meilleur film en 2016. Il nous livre avec «Amin» une nouvelle fiction animée par ce souci du réel qui a toujours été le sien. Propos d’un observateur subtil et avisé de notre société.
Comme «Fatima», «Amin» est ancré dans la réalité de notre époque… Est-ce un devoir pour le cinéaste que vous êtes?
Oui, parce que je vis dans une société et à une époque données et je ne m’imagine pas m’intéresser à une expression comme le cinéma tout en me désintéressant du monde et de l’époque dans laquelle je vis. Mais je m’intéresse avant tout au cinéma pour la force, les mystères et la poésie des moyens formels qui lui sont propres.
Et quel a été l’élément du réel déclencheur pour «Amin»?
Ces hommes qui, depuis longtemps, viennent travailler chez nous...