Après «Le grand Jeu», polar hitchcockien sur le pouvoir et la manipulation de masses, le Français Nicolas Pariser, ancien critique de cinéma devenu réalisateur, se penche de nouveau sur le fait politique dans le génial «Alice et le maire». Rencontre avec un cinéaste passionné de cinéma et de politique.
Nicolas Pariser, comment vous êtes-vous approprié «L’homme sans qualités» de Robert Musil?
J’ai beaucoup aimé le livre quand j’avais une vingtaine d’années. J’en ai même fait un court-métrage amateur. Vingt ans après, je me retrouve à faire un film pour le cinéma sur le fonctionnement du pouvoir, sur les liens entre la pensée et l’action, sur les intellectuels et les politiques. Avec ce rôle de maire tenu par Fabrice Luchini, j’ai senti que j’avais l’occasion de traiter ces thèmes, mais j’avais conscience que ça pouvait être un peu abstrait et je me suis aussi inspiré de la série «The West...