Votre publicité ici avec IMPACT_medias

«True Blood» mieux que «Twilight»

La nuit tombée, une belle jeune femme entre seule dans sa chambre, ouvre sa fenêtre, jette au loin la gousse d'ail qui repousse le vampire, gagne son lit, observe le vent caresser les rideaux. Etendue sur le côté, elle dégage de tout obstacle son cou d'un geste voluptueux: une des plus belles scènes d'amour au cinéma est ainsi déjà jouée. Le vampire attendu n'a même plus besoin d'arriver!

28 août 2010, 09:55

C'était il y a longtemps, dans un petit film de série B de la Britannique Hammer, productrice heureuse de films de genre, souvent signés de Terence Fisher. Vampires et loups-garous continuent de fréquenter nos écrans. Le grand est envahi trois fois déjà par la saga «Twilight», fascination, tentation, hésitation en attendant révélation. Chaque spectateur apporte ses deniers au caissier de l'entreprise hollywoodienne. Le total s'exprime en millions de dollars. Le beau Robert Pattinson est toujours poursuivi par des hordes de jeunes admiratrices. L'hésitante Bella Swan conserve pourtant sa virginité.

«True Blood» est discrètement présenté par TSR1, dans la nuit du dimanche au lundi, entre 23h et 1h. Les noctambules peuvent suivre cette série pointue, d'Alan Ball, déjà chef d'équipe des scénaristes de «Six Feet Under». Impossible de compter les millions de spectateurs ainsi rencontrés un peu partout dans le monde pour comparer leur effectif à celui de la saga cinématographique. Le téléspectateur ne rapporte directement rien au caissier de HBO. Le succès se mesure à travers l'audimat pour les chaînes cryptées ou les publiques généralistes. La consommation n'est pas la même dans les deux médias.

Deux formes de satisfaction différente aussi entre grand écran et petit. La saga filmée reflète assez bien une morale conformiste inscrite dans le sillage de George W. Bush et surtout de Sarah Palin, qui fut sa candidate à la vice-présidence. «True Blood», avec ses dix personnages principaux, sa vingtaine de secondaires, lance un appel à l'esprit de tolérance, au rapprochement entre communautés. C'est par moments un hymne à l'amour et au plaisir partagé, entre une femme et un vampire. La série est affublée, sur le petit écran romand en tout cas, du logo rouge qui «punit» les scènes d'amour mais n'accompagne que rarement des massacres par armes à feu, couteaux ou violences gratuites à mains nues.

 

Développement et illustrations sur http://blog.lexpress.ch/retines/ 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias