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Par trop méconnu en Suisse, le cinéaste français Philippe Garrel tourne depuis un demi-siècle des films intimistes, incomparables, qui expriment toute la fragilité des relations amoureuses. Coécrit par deux femmes (Arlette Langmann et Caroline Deruas) et deux hommes (Jean-Claude Carrière et Philippe Garrel lui-même), son vingt-cinquième long métrage porte, pour le citer, sur "l'égalité de l'homme et de la femme, telle que peut la soutenir le cinéma", dont celle, cardinale, de la libido.
Manon et Pierre sont pauvres et réalisent des documentaires sans moyens, survivant grâce à de petits boulots. Présentement, ils essaient de tourner un documentaire sur un vieux résistant, avant que celui-ci ne disparaisse, happé par la mort et l'oubli. Au premier abord, l'amour qu'ils se portent constitue leur arme secrète pour contrer les aléas de leur existence précaire. Un concours de circonstances va toutefois remettre en question toutes leurs certitudes, créant une sorte de vaudeville grave...