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Télévision: des internautes appellent au boycott de Netflix et son film «Mignonnes»

La plateforme de streaming est sous le feu des critiques pour avoir mis en ligne le film français «Mignonnes». De nombreux internautes accusent Netflix de promouvoir une hypersexualisation des enfants ainsi que la pédophilie. Pour ses défenseurs, le film sert au contraire à dénoncer ces problèmes sociétaux.

11 sept. 2020, 07:22
Une première vague de critiques, en août, avait amené Netflix à retirer un visuel utilisé pour promouvoir le film, intitulé "Cuties" en anglais (archives).

Des milliers d’internautes ont appelé jeudi, via les réseaux sociaux, à boycotter Netflix, accusé d’avoir mis en ligne «Mignonnes», qui sexualise, selon eux, les enfants héroïnes de ce film français. Plus de 200’000 tweets ont utilisé le mot-clé #CancelNetflix.

Une première vague de critiques, en août, avait amené Netflix à retirer un visuel utilisé pour promouvoir le film, intitulé «Cuties» en anglais et qui est sorti en salles à la mi-août en France, avant d’être mis en ligne aux Etats-Unis mercredi. La plateforme de vidéos en ligne avait aussi présenté ses excuses pour avoir utilisé un visuel «inapproprié», selon elle.

 

 

Si les attaques sont venues de tous types d’internautes jeudi, y compris à gauche, le sujet a incontestablement rassemblé de nombreux conservateurs américains, parmi des membres du parti républicain dont certains sont candidats au congrès. «La pornographie juvénile est illégale en Amérique», a tweeté DeAnna Lorraine, qui fut candidate républicaine en Californie pour un siège à la chambre des représentants.

Prix de réalisation

«En tant que mère d’une fille de 8 ans, je soutiens fermement #CancelNetflix», a renchéri Beatrice Cardenas, elle aussi républicaine de Californie.

Le film, qui a reçu un prix de réalisation au prestigieux festival américain de Sundance, évoque l’histoire d’Amy, une Parisienne de 11 ans, qui doit jongler entre les règles strictes de sa famille sénégalaise et la tyrannie de l’apparence et des réseaux sociaux, qui joue à plein chez les enfants de son âge.

 

 

Elle intègre un groupe de danse formé par trois autres filles de son quartier, dont les chorégraphies sont parfois suggestives, à l’instar de celles de beaucoup de stars de la pop actuelle.

«L’hypersexualisation de filles (et de garçons) est écœurante», a tweeté Omar Navarro, autre politicien républicain. «C’est répréhensible sur le plan moral et éthique. Les pédophiles, les violeurs d’enfants et les pervers se régaleraient avec #Cuties».

Certains ont utilisé le mot-clé #SaveTheChildren (sauvez les enfants), qui correspondait, initialement, à une vraie campagne de charité pour l’organisation Save The Children, mais a été récupéré par les complotistes du mouvement QAnon.

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