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Salut les copains, Hugh Laurie et Tim Roth

«Ces méchants qu'on adore détester»: la formule est jolie. Elle pourrait devenir «ces méchants qu'on finit par aimer», qu'on retrouve à jour et à heure fixes, comme des «copains». Cela vaut, actuellement, pour Tim Roth et Hugh Laurie.

27 nov. 2010, 12:15

Ils apparaissent aux alentours de 21 heures, dans deux épisodes qui occupent environ 80 minutes comme un long métrage de cinéma. Tim Roth, c'est dans «Lie to me» le dimanche, alors que Hugh Laurie passe nous voir le jeudi, entre «Temps présent» et «Tard pour bar». Pas de logo rouge! Les ressemblances entre les deux séries sont grandes, comme si «Dr House» à sa 7e saison américaine avait inspiré «Lie to me» à sa 3e.

Chacun règne sur son clan. House œuvre dans un hôpital où lui et les siens enquêtent comme Sherlock Holmes pour résoudre le mystère de certaines maladies. Lightman, à la tête de son entreprise privée, reçoit souvent mandat de la police pour découvrir et confondre des menteurs. House malmène son équipe pour protéger sa solitude et provoquer leur réflexion. Il s'inscrit à la limite de la dépendance d'un calmant. Sa canne indique clairement que son corps lui résiste. Il est en guerre avec lui-même. Cal Lightman semble souffrir d'un permanent torticolis presque inquiétant et qui amplifie son regard perçant. Il s'attaque de front à celui dont il doit vérifier quand il est un menteur. Sa spécialité réside dans une lecture minutieuse du moindre détail des réactions inscrites sur le visage ou dans des gestes. Ses collaborateurs, comme ceux de House, ont chacun une spécialité qui contribue à l'efficacité du travail d'équipe. House malmène son entourage avec beaucoup plus d'agressivité que Lightman. Le premier est amoureux de Cuddy, la directrice de l'hôpital alors que le second est lié à sa proche assistante par une sorte de contrat qui interdit les élans. Tous deux se sont forgés une carapace protectrice qui les fait travailler masqués en solitaires. Ce sont des professionnels de haut niveau qui suscitent l'admiration. Ils remplissent une condition nécessaire à la réussite d'une série ambitieuse: apporter la présence d'un personnage fort, attirant, attachant, repoussant, surprenant, sachant découvrir une maladie à soigner, un mensonge à révéler. Ils valent bien ce «salut» adressé à des copains.

 

Développement et illustrations sur http://blog.lexpress.ch/retines

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