Le jury du 69e Festival de Cannes a déjoué tous les pronostics: il a attribué hier soir la Palme d’or au vétéran anglais Ken Loach pour «Moi, Daniel Blake».
Ce film s’attache au parcours du combattant d’un menuisier pris en tenaille par une administration kafkaïenne. Jugé trop bien portant pour toucher des indemnités d’invalide, ce sexagénaire cardiaque multiplie en vain les recherches d’emploi. Il vient surtout en aide à une mère célibataire qui se prive de nourriture pour assurer la subsistance de ses enfants. Salué par une standing ovation, le cinéaste anglais rejoint le club très fermé des réalisateurs qui ont obtenu deux fois la Palme d’or, puisqu’il avait déjà remporté cette récompense en 2006 pour «Le vent se lève».
Austérité fustigée
Ken Loach en a profité pour fustiger les politiques d’austérité d’inspiration néo-libérale qui enfoncent les démunis tels que l’on voit dans son film. Evoquant le retour possible de...