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«Pinocchio», le pantin de bois reprend vie

S’attaquant au livre de Collodi, Matteo Garrone en livre une adaptation littérale qui brille par son esthétique baroque et boiseuse.

30 juin 2020, 16:39
Roberto Benigni, très sobre face à Federico Ielapi, qui incarne Pinocchio.

Révélé en 2008 avec «Gomorra», le film sur la Camorra d’après Roberto Saviano, Matteo Garrone développe une filmographie révélatrice de l’Italie actuelle. Après les obsessions populaires de «Reality», le conte vénéneux «Tale of Tales», puis «Dogman», formidable portrait du Sud de la Péninsule, Matteo Garrone agrandit son bestiaire en adaptant «Pinocchio», avec le grillon donneur de leçons, le thon intelligent, la femme escargot qui bave et tutti quanti.

Sois sage!

Dans la Toscane d’antan, où les pauvres s’entraident autant qu’ils se ruinent les uns les autres, Geppetto (Roberto Benigni) n’a guère plus à manger que des miettes de pecorino. Arpentant le village en quête de travail, il croise la roulotte d’un montreur de marionnettes et se met en tête d’en fabriquer une, rien de moins que la plus belle au monde. Ainsi revit Pinocchio, qui lui en fera voir de toutes les couleurs…

La trame est connue, car «Pinocchio» a...

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