Après avoir ensorcelé les enfants avec le vaillant Kirikou, le réalisateur français Michel Ocelot a créé un nouveau personnage infiniment positif: Dilili, une petite Kanake qui parle comme un livre ouvert. Rencontre.
Michel Ocelot, quel est le point de départ de ce film?
Je voulais parler de l’animosité entre émigrés et installés, entre chrétiens et musulmans, et aussi des hommes qui piétinent les femmes. C’était austère, alors j’en ai fait un conte de fées, qui reste un peu dur parce qu’il faut faire sursauter les gens!
Pourquoi l’avoir situé à la Belle Epoque?
De façon superficielle, je me suis dit que j’allais faire un film à costumes dans le Paris de 1900. Ensuite, avec la Belle Epoque, j’ai découvert une civilisation à célébrer! Le film a basculé pour raconter deux façons de vivre: l’une où les hommes piétinent les femmes et l’autre où on est libre de s’informer, de...