Comme dans «Etre et avoir», qui l’a fait connaître, l’indispensable Philibert filme comme nul autre le désir d’apprendre, entre tension et humour. Propos éclairants d’un non-donneur de leçons exemplaire.
Nicolas Philibert, quelle est la genèse de ce nouveau film?
Pour être franc, généralement, je peine à expliquer d’où surgissent les sujets de mes films. Dans le cas «De chaque instant», c’est plus facile. D’une certaine façon, je peux dire que la providence m’a envoyé en repérage: début 2016, j’ai été hospitalisé pendant deux semaines dans un service de soins intensifs. J’ai pu remonter la pente, mais ce séjour a été un déclic. Une fois requinqué, je me suis senti redevable à celles et ceux qui m’avaient soigné et ça a été ma manière à moi de d’être reconnaissant: faire un film!
Pour quelles raisons vous êtes-vous focalisé sur l’apprentissage?
Quand on voit une infirmière exécuter un soin ordinaire, on...