Kafkaïenne, «Lapsis», fable sociale teintée d’humour absurde, décrit le quotidien de déclassés contraints de dérouler jusqu’à l’épuisement des kilomètres de câbles pour alimenter une bourse «quantique» censée révolutionner les pratiques de la haute finance. Ce film de l’Américain Noah Hutton a reçu le Narcisse d’or samedi soir à Neuchâtel.
Chose réjouissante, le cinéma suisse fantastique est aussi à l’honneur avec «Tides» de Tim Fehlbaum qui repart de Neuchâtel nanti de deux distinctions, le Prix du Public et celui du Meilleur production «design». Il s’agit d’une belle reconnaissance pour cette dystopie visionnaire qui décrit un futur fort peu chatoyant.
Autre grand motif de satisfaction pour les organisateur·trices harassé·es du festival, une audience cumulée de 34 000 spectateurs et spectatrices qui prouve que le public a répondu présent en dépit des mesures sanitaires.