Né en Lombardie, formé au cinéma en Suisse, Michele Pennetta poursuit une filmographie passionnante dédiée aux oubliés de la Sicile. Le voici de retour avec «Il mio corpo», présenté en compétition à Visions du Réel et programmé à l’ACID (Association du cinéma indépendant) à Cannes l’an dernier. Rencontre.
Michele Pennetta, d’où vient votre intérêt pour la Sicile?
Du fait que, sur ses quelques kilomètres à peine, l’île soit si riche en paradoxes. Cela m’a permis d’alimenter plusieurs films. J’ai d’abord découvert le microcosme des courses de chevaux clandestines, où personne n’avait vraiment réussi à entrer. Et pendant que je tournais ce film, j’ai commencé à penser au suivant, dans une zone différente de l’île, un nouvel univers caché.
Comment avez-vous approché vos protagonistes?
J’ai quasi déménagé sur place, pour comprendre les gens et l’histoire de cette région qui, il n’y a pas si longtemps, appartenait aux riches propriétaires des mines...