Enfant-actrice devenue scénariste et réalisatrice, Maïwenn Le Besco est l’auteure de films poignants, comme «Polisse», drame sur la brigade de protection des mineurs de Paris, et «Mon roi», récit d’une passion destructrice pour un pervers narcissique. Avec «ADN», elle signe un nouveau film inspiré de son vécu.
Maïwenn, votre nouveau film est-il autobiographique?
Je n’aime pas le terme autobiographique. J’ai l’impression que je serai étiquetée «films personnels» jusqu’à ma mort, mais je ne me reconnais pas là-dedans et je n’ai pas l’impression d’être différente des autres cinéastes. Disons que je me sers des sentiments que je connais, mais ça ne veut pas dire que je raconte ma vie. On peut connaître une émotion sans l’avoir vécue: lorsque j’ai réalisé «Polisse», j’avais l’intime conviction d’avoir déjà connu le sentiment d’être policière à la brigade des mineurs. Ça me fait ça avec certains sujets, je ne mens pas.
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